LA GALÈRE DES HABITANTS

Le transport collectif des voyageurs constitue un sérieux problème pour les habitants de Ain Naâdja. Malgré la reprise de circulation des bus suite au déconfinement partiel décidé par les autorités, le problème demeure entier. Selon des habitants, le nombre de bus ayant repris le travail est loin de répondre à la forte demande des usagers. Une situation compliquée encore davantage par la fermeture de la ligne du métro qui dessert cette localité. On apprend que sur la vingtaine de bus qui assuraient cette desserte, seulement une dizaine ont repris le travail. A cela s’ajoute la ligne de l’Etusa, mais dont le nombre de navettes est en deçà de l’importante affluence existant sur cette ligne. En conséquence, les bus privés sont là très tôt le matin et ce jusqu’à 19h, ils assurent le service, mais ils se soucient peu des mesures de prévention contre le coronavirus. «Les bus sont pleins à craquer, les receveurs ne portent pas de bavettes. Les usagers n’ont pas vraiment le choix que celui de monter avec tout le risque que cela suppose…», raconte un habitant, qui s’étonne de la passivité des autorités publiques face à cette situation.

La seule solution, estimet-on, est de renforcer le nombre de bus afin de garantir un minimum de confort, mais surtout de sécurité en cette période d’épidémie. L’autre souhait exprimé par les habitants est de voir le métro reprendre du service dans les meilleurs délais. «Je ne vois aucune différence entre le bus et le métro. Pourvu que les mesures de prévention et de distanciation physique soient respectées» soutient un citoyen, ajoutant que la réouverture du métro impliquera moins d’affluence sur les bus, ce qui permettra un meilleur respect des mesures sanitaires dictées par l’Etat. Ain Nadja dispose de trois lignes de transport des voyageurs, vers la place du 1er Mai, Kouba et Bachdjerrah. Si les conditions de transport des voyageurs sont discutables, voire mauvaises, les transporteurs n’ont toutefois pas augmenté les tarifs.