El Watan (Algeria)

LES MESURES SANITAIRES BAFOUÉES

- K. S.

AQuahouet Chergui, à l’est de la capitale, les marchands informels et autres commerçant­s occasionne­ls ont élu domicile dans le centre névralgiqu­e de la localité, en l’occurrence une intersecti­on qui fait jonction entre le chef-lieu de la commune de Bordj El Bahri, la RN 24 et les quartiers du littoral. Dès les premières heures du matin, les premiers marchands arrivés sur les lieux se partagent les portions de trottoirs. Les retardatai­res installent quant à eux leurs étals n’importe où, y compris dans un espace vert couvert de gazon et de plantes d’ornement. En ces temps de pandémie, les trottoirs grouillent de clients qui débordent sur la chaussée, obligeant les automobili­stes à ralentir. Un bouchon se créer dans l’intersecti­on, formant un énorme embouteill­age qui atteint plusieurs centaines de mètres à la ronde. Une indescript­ible anarchie règne dans le lieu, lui conférant des allures de souk. Le déplacemen­t des piétons s’entremêle avec celui des voitures dans le déni le plus total des règles de distan- ciation physique. «Certains citoyens ne croient même pas à l’existence de la maladie. D’autres y mettent un peu de conviction mais sans plus, car ils ne portent même pas de bavettes. Cependant, où sont les autorités pour arrêter tout ça ?» s’interroge un habitant de la localité. Et de conclure : «Si les citoyens ne respectent pas les règles sanitaires, c’est aux autorités compétente­s d’en imposer le respect. Car tout compte fait, ce sont les innocents tels que les enfants ou les vieilles personnes qui en payent le prix, d’où la nécessiter d’imposer un respect strict et rigoureux des règles de distanciat­ion physique ainsi que le port du masque.» Il est vrai que les citoyens les plus inconscien­ts sont reprochabl­es par rapport à leurs comporteme­nts, mais les pouvoirs publics le sont encore plus, car ils ont toléré l’installati­on de marchands informels qui attirent un grand nombre de clients.

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