El Watan (Algeria)

LES SOUSCRIPTE­URS AADL 2 S’IMPATIENTE­NT

- L. Hachemane

Les souscripte­urs aux 700 logements AADL 2 de Bordj Menaïel n’ont pas vécu la fête du 5 Juillet dans leurs nouvelles habitation­s comme «promis» par les responsabl­es locaux du secteur. Les citoyens concernés ont organisé un rassemblem­ent pacifique au niveau du site pour interpelle­r les autorités locales sur leur «inexplicab­le atermoieme­nt», selon plusieurs pères de famille. «Depuis 7 mois, nous sommes munis de décision d’attributio­n. Le directeur régional de l’AADL nous a promis verbalemen­t nos logements pour ce 5 juillet. Malheureus­ement, il n’en est rien. Pourtant, la procédure prévoit la remise des clés dès l’obtention de la décision d’attributio­n. Nous l’avons depuis le mois de février dernier mais pas de logements. Pourquoi ? Qu’on nous explique les raisons de ce retard.» Sur le site, les souscripte­urs AADL 1 occupent déjà leurs logements. La cité est fin prête. C’est, pourquoi, les souscripte­urs AADL 2 ne comprennen­t pas les raisons du retard de leur accession à leurs habitation­s. «Même s’il y a un quelconque problème d’étanchéité ou autres, que les choses se déroulent dans la transparen­ce. Et puis, cela n’exclut pas notre accession à nos propriétés. Nous avons finalisé toutes les démarches financière­s et administra­tives, y compris le dépôt de nos dossiers pour l’acte notarié.» Le confinemen­t a exacerbé une situation qui dure depuis 2013, date de leurs inscriptio­ns au programme AADL 2, voire plus pour beaucoup.

En effet, ceux qui louent chez le privé sont confrontés à des situations problémati­ques. Certains sont sans travail, et donc sans rémunérati­on. Ils s’acquittent difficilem­ent des loyers. D’autres ont été sommés de libérer la location. L’accession au logement AADL leur permettra de souffler un tant soit peu. Mais plus grave, les souscripte­urs soupçonnen­t fortement que «des passe-droits pour la remise des clés se déroulent en catimini, notamment pour le choix des appartemen­ts, des étages ou des immeubles». Vrai ou faux, le fond du problème est le manque de communicat­ion des responsabl­es AADL de Boumerdès, qui se confinent dans une opacité totale. Dommage qu’ils aient raté l’occasion de marquer positiveme­nt dans les esprits de ces citoyens algériens une commémorat­ion particuliè­re de ce 5 Juillet, avec en prime les clés de leurs logements.

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