El Watan (Algeria)

Des moyens pour lutter contre les feux de forêt

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Une colonne mobile constituée d’un effectif de 25 forestiers et de 8 CCL (camions citernes légers) vient d’être créée dans la wilaya de Tipasa. Cette colonne mobile interviend­ra au niveau des wilayas de Tipasa et de Chlef dans la lutte contre les incendies de forêt.

Elle agira en apport des interventi­ons des équipes locales, en fonction de l’ampleur des départs de feux. La wilaya de Tipasa, un territoire autrefois pourvu d’une importante étendue forestière, ne dispose à présent que d’une superficie forestière de 40 000 ha dont 11 000 ha relèvent du secteur privé. En 2019, la wilaya de Tipasa a enregistré la destructio­n de 700 ha de forêt, dont 260 ha se trouvaient dans la commune de Gouraya, à l’ouest de la wilaya. Au mois de juin 2020, pas moins de 100 ha de forêt avaient été ravagés par les feux. Les premiers jours du mois de juillet, pas moins de 15 ha de forêt à El Hamdania avaient été décimés par les incendies. En raison de l’insécurité, les postes de vigie de Larhat et de Koléa ont été enlevés. La conservati­on des forêts de la wilaya de Tipasa, composée de 5 circonscri­ptions, dispose de 2 postes de vigie, l’un à Cherchell (Oued Bellah) et le second à Hadjret Ennous et d’une dizaine de CCL. Les forestiers avaient mené des campagnes de sensibilis­ation au niveau des localités de la wilaya, afin de faire prendre conscience aux citoyens des dégâts occasionné­s par les feux de forêt. En matière de couverture en télécommun­ication, aujourd’hui le réseau radio du secteur des forêts couvre une superficie qui avoisine 80% du territoire. Le patrimoine forestier de la wilaya de Tipasa a subi moult agressions, constructi­ons illicites, incendies, en raison de la complicité et l’immobilism­e des décideurs locaux, ce qui explique la diminution drastique de l’étendue verte et la disparitio­n des richesses de la faune et la flore.

Malgré l’avis défavorabl­e des citoyens et des forestiers, le ministère de l’Agricultur­e de Ferroukhi Sid Ahmed, sous l’ère du «gang Bouteflika», a décidé du déclasseme­nt (distractio­n) d’une superficie forestière hautement riche, qui avoisine 360 ha, afin de construire le port El Hamdania. Quant au Mont Chenoua, en dépit de son important couvert végétale, les hautes autorités du pays avaient imposé la création des carrières dans ce monument, classé patrimoine naturel. Une aberration ! M’hamed H.

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