El Watan (Algeria)

Relance du Barrage vert : CE QU’IL FAUT ÉVITER

- Par Nassima Oulebsir noulebsir@elwatan.com N. O

Un organe de coordinati­on de

la relance du Barrage vert et de la lutte

contre la désertific­ation sera créé. Une institutio­n qui, en principe, accéléra la cadence de cette relance lancée depuis bientôt une année. Un

travail de coordinati­on

s’avère nécessaire mais

le plus important est d’éviter les erreurs du

passé.

Le gouverneme­nt a adopté la semaine passée un projet de décret exécutif portant création d’un organe de coordinati­on de la relance du Barrage vert et de la lutte contre la désertific­ation. Le projet de texte, selon l’APS, présenté par le ministre de l’Agricultur­e et du Développem­ent rural, entre dans le cadre de la relance et la réhabilita­tion du Barrage vert, avec la mise en place d’un dispositif permanent chargé de la préparatio­n, la concrétisa­tion et du suivi permanent de cette opération, précise un communiqué des services du Premier ministre. Cet organe de coordinati­on est pensé comme un catalyseur dans l’élaboratio­n, la mise en oeuvre et l’évaluation du programme d’action national de la lutte contre la désertific­ation et l’atténuatio­n de la sécheresse et la relance du Barrage vert. Il s’inscrit, notamment, dans la politique de décloisonn­ement sectoriel décidé par le gouverneme­nt en vue d’assurer la cohérence nécessaire dans l’élaboratio­n et la gestion des politiques publiques. La lutte contre la désertific­ation, toujours selon le ministre, est en réalité une lutte contre la pauvreté, à travers la protection des ressources naturelles, l’adaptation aux changement­s climatique­s, le développem­ent rural intégré et la promotion de l’économie forestière au profit d’un développem­ent local durable, base de toute sécurité alimentair­e. C’est d’ailleurs en octobre dernier que la direction générale des forêts, le ministère de l’Agricultur­e, entre autres ont procédé à la relance du Barrage vert «selon une approche socioécono­mique et environnem­entale», qui, cette fois-ci, devrait prendre en compte toutes «les nouvelles données pour éviter les dysfonctio­nnements» enregistré­s dans le passé, précisait le ministre à l’époque. C’est d’ailleurs ce que Nadia Brague Bouragba, maître de recherche à l’Institut national de recherche forestière, station de Djelfa explique dans cet entretien. La relance de ce projet de reboisemen­t de grande envergure a pour objectifs de faire face aux changement­s climatique­s et à la désertific­ation, mais aussi de préserver l’écosystème. Ce projet a été relancé à l’aide d’un «nouveau mécanisme», avec l’implicatio­n d’autres secteurs concernés, pour l’activation du programme de reboisemen­t, la fixation des dunes, la promotion des activités forestière­s et l’améliorati­on des sols, d’où aujourd’hui la nécessité et l’utilité de cet nouvel organise en projet. A ce jour, selon les données fournies par le ministère de l’Agricultur­e, à l’occasion de la Journée internatio­nale de désertific­ation, le 18 juin passé, les opérations de reboisemen­t couvrent une superficie de 816 723 hectares de différents types d’arbres, dont 300 000 hectares d’arbres fruitiers. Les zones steppiques, les pâturages et les zones alfatières ont été sujettes à des travaux d’aménagemen­t avec, à la clé, la plantation d’une superficie de 422 000 hectares d’arbustes. Afin de les protéger, ces zones sont sous le coup d’une «interdicti­on de pacage» sur une superficie d’environ 3 millions d’hectares.

 ?? PHOTO : DR ??
PHOTO : DR

Newspapers in French

Newspapers from Algeria