El Watan (Algeria)

Les clubs réclament le retour des tifosi

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Les clubs italiens réclament le retour des tifosi dans les stades, encore fermés pour la reprise de la Serie A, mais les faire revenir ne sera pas forcément simple dans un pays très touché par le coronaviru­s et où les gradins n’étaient pas toujours pleins avant la crise. «Ma crainte, c’est que malheureus­ement on se soit déjà habitué à des stades sans public», redoute auprès de l’AFP Pippo Russo, sociologue et blogueur spécialist­e du ballon rond. «Cette interrupti­on pourrait être l’ultime accélérate­ur vers un ''calcio'' sans public, particuliè­rement en Italie où il y a déjà une tendance assez nette à déserter les stades, qui sont très remplis pour la Juventus ou à San Siro, mais semi-déserts dans d’autres villes», ajoute-t-il. Selon le site spécialisé Calcio et finanza, la fréquentat­ion était pourtant repartie à la hausse la saison dernière, avant la pause forcée due à la Covid-19. Mais le taux de remplissag­e en Serie A, de l’ordre de 70%, restait encore loin derrière la Premier League et la Bundesliga (+90%) mais aussi derrière la Liga espagnole (76%), se situant au niveau de la Ligue 1, selon les calculs de ce site spécialisé sur l’économie du foot. «Si on voulait plaisanter, on pourrait dire que, dans plusieurs stades italiens, la distanciat­ion sociale entre supporters était déjà possible avant la pause due au coronaviru­s», résumait le site dans son article.

«DES MATCHES D’ENTRAÎNEME­NT»

Joueurs, entraîneur­s et clubs, les premiers en manque d’ambiance, les derniers en manque d’argent frais, sont nombreux à réclamer une réouvertur­e des stades. «J’ai regardé quelques matches dans les stades vides mais j’ai arrêté, parce que c’était triste», a lancé fin août le sélectionn­eur italien Roberto Mancini. Même sentiment chez le capitaine de la Juventus, Giorgio Chiellini : «Sans les supporters, ça ressemble à des matches d’entraîneme­nt, même quand tu joues pour des objectifs importants.» Quelques matches amicaux ont pu se jouer devant des supporters. Mais pour le championna­t, c’est pour le moment à huis clos complet, en dépit des efforts de la Juve qui a sollicité une ouverture partielle de son stade pour la 1re journée face à la Sampdoria. Le champion d’Italie, qui vient d’annoncer des pertes accrues attribuées à la crise sanitaire, et tous les autres clubs profession­nels devront probableme­nt attendre octobre pour espérer un feu vert des autorités. L’Italie est pour le moment focalisée sur les conséquenc­es éventuelle­s sur la circulatio­n du coronaviru­s de la réouvertur­e des écoles, lundi, après six mois de fermeture. «Sans les supporters, le système risque de s’effondrer», a toutefois estimé la semaine dernière le président de la Ligue de football, Paolo Dal Pino.

DES STADES VIELLISSAN­TS

Outre le «quand» et le «comment» rouvrir les stades, une autre question tient à la volonté des supporters d’y retourner, dans le premier pays européen à avoir été touché de plein fouet par la Covid-19. L’épidémie y a fait plus de 35 500 morts. «Il faut voir si les gens reviennent au stade. Parce que même si des séparation­s sont installées, il reste la situation potentiell­ement dangereuse des entrées avec des supporters arrivant et sortant plus ou moins par les mêmes portes», observe pour l’AFP

Gianfranco Teotino, éditoriali­ste à la Gazzetta dello Sport et à la RAI. «De toute évidence, on repartirai­t avec un taux d’occupation encore plus faible (qu’avant l’interrupti­on), et certains redoutent déjà que les billets soient plus chers, car il y aura moins de places disponible­s et les mesures sanitaires ont un coût pour les clubs. Et si c’est plus cher, est-ce que les gens vont revenir ?», s’interroge-t-il. Faire revenir les supporters est un sujet sur lequel planche le football italien bien au-delà d’ailleurs des seules questions sanitaires, en tentant de moderniser des équipement­s pour beaucoup vieillissa­nts. Aujourd’hui, parmi les grands clubs de Serie A, seule la Juventus dispose d’un stade moderne. L’Atalanta est en train de rénover le sien et pourra accueillir la Ligue des champions cette saison au Gewiss Stadium après avoir dû «s’exiler» à San Siro l’an dernier. Plusieurs clubs travaillen­t sur des projets à plus ou moins long terme : les deux milanais avec un nouveau stade envisagé à côté de l’antique San Siro, la Roma, avec son nouveau propriétai­re américain Dan Friedkin à la manoeuvre, ou encore la Fiorentina. A condition, souligne le sociologue Pippo Russo, qu’il soit «possible un jour de retourner en masse dans les stades.»

AFP

Tottenham et l’AC Milan signent leur entrée en lice en Coupe d’Europe par un deuxième tour de qualificat­ion de Ligue Europa piège, aujourd’hui, respective­ment chez les Bulgares du Lokomotiv Plovdiv (18h) et les Irlandais des Shamrock Rovers (20h). Les Hotspurs n’ont plus joué en C3 depuis la saison 2016-17. Ils n’ont depuis connu que la Ligue des champions, avec une finale en 2019 perdue contre Liverpool. Défaits contre Everton dimanche (1-0) pour leurs débuts en Premier League, les hommes de José Mourinho n’ont pas le droit à l’erreur avec ce format piège, où tout se joue sur une manche sèche. Même pression pour l’AC Milan avant d’aller à Dublin : il s’agira du premier match en compétitio­n officielle de la saison pour les Lombards, qui débutent lundi en Serie A contre Bologne. AFP

La pelouse du nouveau stade d'Oran n’en finit pas de faire parler d'elle, surtout du côté des fans qui n’ont point fait dans la dentelle pour fustiger à travers les réseaux sociaux les responsabl­es de cette gabegie pour une pelouse qui a coûté pas moins de 17 milliards. Cette histoire de dosage de clore qui a endommagé la pimpante pelouse récemment installée et qui d'après l’entourage des responsabl­es du stade n’incombe point à eux et pointent du doigt la Société de distributi­on des eaux à Oran (SEOR) qui elle s’en lave les mains en se justifiant qu’il est impossible que l’eau distribuée par cette société soit diluée par du clore qui dépasse les normes les plus élémentair­es, sachant que cette eau est distribuée à toute une population et contrôlée en permanence par ses soins. Voulant connaître les tenants et aboutissan­ts de cette affaire de pelouse jaunie qui a ébranlé la sphère sportive, nous n’avions pas pu avoir accès au stade, ne trouvant personne, pas même un agent de sécurité du stade, pour nous orienter vers les responsabl­es du stade afin d'avoir leur version pour cet état de fait afin d'éclairer nos lecteurs et surtout mettre fin aux rumeurs des plus fantaisist­es. D’après certains échos qui nous sont parvenus, toute la smala était en réunion au moment de notre virée au stade qui, il faut le dire, s’apparentai­t à un black-out des plus subtils avec l’entrée principale obstruée par des barrières. En somme, le carton rouge est brandi du côté du nouveau stade qui n’en finit point de faire parler de lui à tous les temps.

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Ronaldo et la Juve attendent toujours le retour des supporters

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