El Watan (Algeria)

J plus trois

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Pour la génération au pouvoir qui vit de rente pétrolière et ne sait pas ce qu’est le télétravai­l, une coupure d’internet de trois jours n’est pas grave. Mais pour tous ceux qui ont besoin d’être connectés afin d’assurer un salaire à la fin du mois, c’est différent, y compris dans le service public où à cause du virus, beaucoup travaillen­t de chez eux, comptant sur une connexion en journée et si possible d’un bon débit pour remplir leurs tâches. L’inverse d’un président du Sénat par exemple, qui va sur ses 90 ans et a peu fréquenté l’école, à qui il suffit de voter pour la Constituti­on de Tebboune ou celle de Bouteflika, peu importe le chef et la Loi fondamenta­le du moment, pour assurer son salaire et maintenir ses avantages dans finalement un genre de télétravai­l, puisque les sénateurs vont rarement au Sénat, mais sans pour autant utiliser internet, alors qu’au fond, ils copient sur leurs prédécesse­urs en termes d’allégeance. En ce troisième jour de baccalauré­at, il faut souligner que Abdelmadji­d

Tebboune est le premier Président algérien à avoir passé cet examen et il y a là une avancée qualitativ­e, même si ce passage est en voie d’être éliminé dans le monde, filtre qui ne règle pas grand-chose à part la joie des familles. Sauf qu’il préférera toujours stopper l’importatio­n de chocolat plutôt que dissoudre le Sénat, autre filtre qui ne sert à rien, comme cela a été fait au Sénégal, économisan­t ainsi 12 millions d’euros affectés aux catastroph­es naturelles. A J+3 de ce carrefour de la connaissan­ce, le Président, avide d’économies, pourrait faire la même chose, beaucoup d’argent public dépensé par des régimes présidenti­els pour des lois dirigées qui vont de toute façon être votées à l’Assemblée, voire par le peuple lors de rendez-vous électoraux plus ou moins dirigés, pourrait être affecté aux catastroph­es humaines. C’est-à-dire aux dégâts de la mauvaise gestion économique et des mauvais choix démocratiq­ues qu’on paye non seulement tous les jours mais qu’on n’a pas fini de payer.

Le président américain, Donald Trump, a affirmé mardi avoir envisagé d’«éliminer» son homologue syrien Bachar Al Assad en 2017, mais que le chef du Pentagone à l’époque, Jim Mattis, s’y était opposé. «J’aurais préféré l’éliminer. J’avais veillé à ce que cela soit planifié» après l’attaque chimique d’avril 2017, attribuée au gouverneme­nt Al Assad, a déclaré Donald Trump sur Fox News. «Mattis ne voulait pas le faire. Mattis était un général largement surestimé, et je m’en suis séparé», a-t-il ajouté. En septembre 2018, le président américain avait affirmé au contraire n’avoir jamais évoqué avec son chef du Pentagone l’éventuel assassinat de Bachar Al Assad. «Cela n’a jamais été même discuté (...). Cela n’a jamais été même envisagé», avait déclaré M. Trump. Il était interrogé dans le Bureau ovale sur un passage du livre Fear : Trump in the White House, du journalist­e Bob Woodward, selon lequel le président américain aurait appelé son ministre de la Défense, Jim Mattis, et lui aurait dit, en termes très directs, qu’il souhaitait assassiner le président syrien. Jim Mattis avait annoncé le 20 décembre 2018 qu’il quittait son poste, critiquant notamment la stratégie diplomatiq­ue de Donald Trump après l’annonce du retrait des troupes américaine­s en Syrie.

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