Le PAD dénonce «une Algérie de fermeture politique et de répression»
Le PAD affirme avoir «appris avec stupeur et consternation le lourd et inique verdict de la cour d’appel d’Alger qui condamne le journaliste Khaled Drareni à deux ans de prison ferme».
Les forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) dénoncent la «persistance des arrestations arbitraires et les lourdes condamnations d’activistes et de journalistes». «A travers le prisme du pouvoir, ‘’l’Algérie nouvelle qu’inspire le hirak béni’’ se transforme au final en une Algérie de fermeture politique et de répression», déplore cette coalition composée de plusieurs partis de la mouvance démocratique, dans un communiqué rendu public, jeudi dernier. Le PAD affirme avoir «appris avec stupeur et consternation le lourd et inique verdict de la cour d’appel d’Alger qui condamne le journaliste Khaled Drareni à deux ans de prison ferme». Il rappelle aussi que près de 200 activistes du mouvement populaire, «souvent ignorés des médias, connaissent malheureusement le même sort». «Ils sont détenus, condamnés et incarcérés arbitrairement», précise encore le communiqué. Selon le PAD, la persistance de ces arrestations arbitraires et des lourdes condamnations d’activistes et de journalistes, qui visent à l’étouffement de toute voix discordante, «restent ainsi les seules réponses du pouvoir aux exigences du peuple». «L’encadrement policier et la répression, aux conséquences déroutantes pour ceux-là mêmes qui cherchent à restaurer le système autoritaire, tout comme l’immobilisme face à la dégradation de la situation socioéconomique et à la paupérisation galopante signent la disqualification du pouvoir dans la gestion politique du pays. Ils expriment, on ne peut plus clair, le déni au droit aux libertés démocratiques et traduisent un mode de gestion de la société qui repose exclusivement sur la négation du politique», lancent encore les forces du PAD, en réitérant leur exigence de la libération inconditionnelle du journaliste Khaled Drareni et des nombreux autres détenus politiques et d’opinion. «A travers cette escalade dans la répression visant à faire régner la terreur, le pouvoir veut d’abord s’assurer par cet autre coup de force le contrôle du référendum constitutionnel dont l’issue s’annonce désastreuse pour son image, malgré la campagne de propagande univoque orchestrée à travers des médias tombés aux mains de la police politique», estiment encore les signataires de ce communiqué.