Commerce : des trottoirs squattés
Le phénomène d’occupation des trottoirs par les commerçants reprend de plus belle. Sous prétexte de marquer la distanciation physique, des commerçants des quartiers du 11 décembre 1960 (Les Coopératives) et des 350 logements au chef-lieu de wilaya ont tout bonnement pris possession d’une partie du trottoir.
Aux coopératives, devenues le coeur commercial de la ville, un commerce de thé a agrandi sa salle en repoussant le comptoir jusqu’au passage des piétons au point qu’une seule personne peut difficilement passer alors qu’auparavant les deux sens de la voie étaient empruntés aisément. De ce fait, la salle se retrouve carrément sur le trottoir. Aucune observance de la distanciation physique n’est respectée, même pas le port de la bavette. Au quartier des 350 logts, des marchands de fruits et légumes et des alimentations générales ont débordé leurs étals sur la voie publique. Des produits sensibles comme le pain et le lait sont ainsi exposés au soleil et à la poussière. Certes, les contrôleurs du commerce ont fort à faire pour obliger les commerçants à respecter les mesures de protection contre la Covid-19, mais il ne faut pas non plus que la permissivité soit un relâchement sur les autres menaces sur la santé du consommateur; d’autant plus que la tendance actuelle de beaucoup de commerçants est dans la recherche du gain tous azimuts et à des prix souvent élevés au mépris d’un pouvoir d’achat sérieusement érodé.