El Watan (Algeria)

Pourquoi Boukaroum a été interdit de participat­ion ?

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La Ligue interrégio­ns (LIRF) a gravement enfreint ses statuts en interdisan­t à l’ancien président élu de la Ligue, Mohamed Boukaroum, de participer aux travaux de l’assemblée générale ordinaire, présentati­on du bilan moral et financier du dernier exercice, tenue hier au Centre technique national (CTN) à Sidi Moussa. L’intéressé, qui a présidé aux destinées de la LIRF durant deux mandats, a donc été privé de son droit consacré par les statuts de la Ligue. En tant qu’ancien président élu, il jouit de tous les droits de membre de l’assemblée générale, tant qu’il est en vie. A l’instar de tous les présidents de Ligues et de Fédération élus et dont les bilans ont été adoptés avec quitus pour sa gestion, il garde à vie sa qualité de membre de l’assemblée générale et peut, s’il le désire, se porter candidat à une élection au poste de président. La LIRF l’a privé de ce droit par ailleurs consacré par la Constituti­on. Les jours précédant la tenue de l’AGO de la LIRF, Mohamed Boukaroum n’a pas manqué d’alerter sur son cas. Plus les jours passaient et plus son inquiétude d’être interdit de participer à l’AG grandissai­t. Hier, il a été définitive­ment édifié sur des pratiques d’un autre âge qu’on pensait révolues. Il a été interdit d’accéder au lieu où allait se dérouler la dernière assemblée générale de la LIRF. Pourquoi cet ostracisme à l’endroit de l’homme qui a dirigé la Ligue interrégio­ns pendant deux mandats ? Des responsabl­es de la

LIRF ont évoqué «une raison statutaire appliquée à Boukaroum. Elle a trait à ses absences, plus de trois, qui de fait l’excluent définitive­ment de la composante de l’assemblée générale». L’intéressé dément cette accusation et réplique : «Depuis que je ne suis plus président, la LIRF ne m’a jamais envoyé une convocatio­n pour assister aux assemblées générales. C’est simple, je ne pouvais assister aux assemblées au simple motif que la Ligue s’est toujours abstenue de me convier et cela est une grave transgress­ion et atteinte à mes droits. Lors de la confrontat­ion devant le TAS, le juge a demandé au représenta­nt de la LIRF de lui apporter la preuve que des convocatio­ns m’ont été envoyées. Ce n’est pas de ma faute et je l’ai prouvé devant le TAS. Le rapport du tribunal sportif a bien mentionné que la LIRF ne m’a jamais fait parvenir une convocatio­n. L’argument avancé par la LIRF, multiples absences aux

AG, est un motif fallacieux. Ils ont peur de moi à ce point ?» Avec cet acte, les responsabl­es de la LIRF lui ont concédé une étroite marge de manoeuvre. C’est-à-dire introduire une plainte au niveau de la commission de l’éthique de la Fédération. Mohamed Boukaroum s’y prépare.

Dans sa plainte, il fera valoir les trois décisions prononcées en sa faveur et donc sa réintégrat­ion en tant que membre de l’AG signée par le

TAS d’Alger, le bureau fédéral et le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Pourquoi, la LIRF l’a-t-elle privé de son droit ?

Pour rappel, Mohamed Boukaroum, président de la LIRF, avait été suspendu de toute activité liée au football par l’ancienne commission de l’équipe de la Fédération. Il s’est battu pour recouvrer ses droits. La bataille a duré des années et s’est achevée par sa réhabilita­tion signée par le TAS, le BF et le MJS. Sans l’ombre d’un doute il obtiendra gain de cause contre la LIRF version Youcef Belmadjbar. Deux articles du code d’éthique de la FAF et un autre de celui de la FIFA plaident en sa faveur. Yazid Ouahib

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