La rentrée scolaire en débat
● L’approche du ministère de l’Education nationale pour cette reprise est de réaménager le programme de sorte à n’avoir que les matières essentielles.
Annoncée pour la première semaine d’octobre, la rentrée scolaire a été reportée à une date ultérieure. Alors qu’aucune date n’est encore donnée, le ministre de l’Education nationale a entamé hier une série de rencontres avec ses partenaires sociaux.
En effet, Mohamed Ouadjaout a reçu hier une dizaine de syndicats du secteur de l’éducation. L’objectif de ces rencontres, programmées au début de la semaine prochaine, est de débattre les modalités et mesures à mettre en place pour l’organisation de la rentrée scolaire. Alors que d’habitude, ce sont les parents d’élèves qui sont les premiers à être reçus puis les syndicats, cette fois-ci le département de Mohamed Ouadjaout a choisi de recevoir les syndicats fraîchement agréés. Il est à savoir qu’ils sont une quinzaine de syndicats à obtenir leurs agréments et à intégrer officiellement le mouvement syndical dans le secteur de l’éducation. Cette démarche et ce choix n’ont pas laissé de marbre les autres organisations syndicales, nettement plus anciennes.
Bref, lors de ces rencontres, le ministère de l’Education projette de recueillir toutes les données et propositions des partenaires sociaux afin d’organiser la rentrée scolaire. Une rentrée reportée pour éviter une éventuelle contamination dans le milieu scolaire où près de 12 millions de personnes, élèves et enseignants confondus, sont concernées. L’approche du ministère de l’Education pour cette reprise est de réaménager le programme, de sorte à n’avoir que les matières essentielles. C’est du moins ce qu’a fait savoir Kacem Djehlane, directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Education nationale, lors de son passage à la Radio nationale. Il avait également annoncé que son département de tutelle envisageait de réduire le nombre d’élèves par classe à 20 seulement. Chaque enfant aura son pupitre personnel. Une mesure impossible à mettre à exécution, étant donné que le parc immobilier du secteur fonctionne audelà de ses capacités d’accueil. Le phénomène de la surcharge, problème qui revient avec acuité à chaque rentrée, risque d’être nettement plus important cette année. Les raisons sont la révision à la baisse de la moyenne de passage entre les niveaux.
Invités à débattre cette feuille de route du ministère, les partenaires sociaux de Mohamed Ouadjaout ne cachent pas leurs inquiétudes, notamment que les établissements scolaires du pays, particulièrement à l’intérieur du pays, les wilayas du Sud et les zones d’ombre ne sont pas habilités à recevoir les élèves dans le respect du protocole sanitaire validé par le ministère de la Santé. L’aboutissement de ces rencontres devrait être connu dans les prochains jours. La décision finale devrait être annoncée par le gouvernement lors du prochain Conseil des ministres prévu dans 15 jours.