Des inspections pour remédier aux dysfonctionnements
Les structures de santé, publiques et privées, de la wilaya de Boumerdès font depuis quelques jours l’objet d’inspections à grande échelle. Selon nos sources, ce travail a été entrepris en prévision de la reprise d’activités dans les services fermés pour cause de Covid-19 et afin de remédier aux dysfonctionnements et au relâchement constatés ça et là en matière de respect des mesures d’hygiène et des horaires de travail.
Les inspecteurs de la DSP ont déjà proposé la fermeture d’un cabinet privé et sanctionné plusieurs professionnels exerçant leurs fonctions au noir, a-t-on appris. Bien qu’interdit par la loi, de nombreux employés du secteur public travaillent à ce jour dans les structures privées. Ce phénomène a pris des proportions alarmantes en raison de l’absence de contrôle et du décalage existant entre les deux secteurs en termes de rémunérations et des conditions de travail. Mais il y a bien des praticiens privés qui assurent des gardes dans des hôpitaux publics. A l’EPH de Thénia, c’est un radiologue privé qui fait l’interprétation des clichés. Cet hôpital attend d’être pourvu en radiologues depuis septembre 2018. A l’EPH de Bordj Menaiel, les malades attendent parfois un mois pour passer une échographie ou une fibroscopie. Le nouveau DSP aura fort à faire pour redresser la situation d’un secteur miné par des années de gabegie et de gestion approximative ayant couté très cher au Trésor public. La population locale est restée sur sa soif quant aux tenants et aux aboutissants du scandale des surcoûts du projet de l’hôpital des 240 lits et celui des équipements médicaux d’un montant de 23 milliards qui moisissent depuis juillet 2018 dans des entrepôts à Thénia.