La décrue se confirme
La décrue se confirme en nombre de décès et de malades en réanimation. On est pratiquement à une vingtaine de malades en soins intensifs», s’est réjoui le docteur Mohamed Yousfi, président du SNPSSP.
La décrue de l’épidémie de Covid-19 se confirme en Algérie, a assuré Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l’EPH de Boufarik, plaidant pour une reprise, sous conditions, de la rentrée sociale et des transports aérien domestique, terrestre et maritime. «La lente décrue, amorcée vers le mi-août au niveau national, est stable et se confirme. Le nombre de cas dans des wilayas comme Alger et Blida diminue alors que d’autres wilayas sont à zéro depuis plusieurs semaines. La décrue se confirme en nombre de décès et de malades en réanimation. On est pratiquement à une vingtaine de malades hospitalisés dans les hôpitaux», s’est réjoui Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), joint, hier, par téléphone. Le docteur Yousfi a affirmé que le pays aurait pu entamer cette décrue depuis la fin du mois de mai. «On a commencé la décrue au cours du mois de mai dernier. Malheureusement, il y a eu une flambée des cas de contamination durant le Ramadhan et l’Aïd El Fitr en raison du non-respect des mesures sanitaires. Cette explosion des cas de Covid-19 s’est poursuivie pendant juillet et août, ce qui a fait qu’on a décalé la décrue de deux mois et demi», a-t-il déploré.
Alors que la situation sanitaire s’améliore peu a peu, le gouvernement n’a toujours pas fixé de date pour la rentrée scolaire et universitaire. Le chef du service des maladies infectieuses à l’EPH de Boufarik a plaidé en faveur du rétablissement du transport interwilayas et de la reprise de la rentrée scolaire et universitaire, à condition de veiller au respect des protocoles sanitaires.
«On peut aussi reprendre le transport aérien domestique. Air Algérie et Tassili Airlines devront appliquer les protocoles sanitaires», a-t-il souligné. A propos de la reprise des vols internationaux, le président du SNPSSP a recommandé au gouvernement de temporiser avec les pays européens, qui connaissent, actuellement, une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19, et de penser à ouvrir les frontières pour d’autres destinations où la situation sanitaire est «maîtrisée».
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a exclu, jeudi dernier, la réouverture dans l’immédiat des frontières de l’Algérie, en mettant en avant les «risques d’une nouvelle flambée» de Covid-19 en Algérie. «Il faut que la rentrée scolaire ait lieu. Il faudra cohabiter avec le virus. On ne peut pas rester comme ça», a indiqué le Pr Benbouzid, invité de la Radio nationale. A propos de la rentrée scolaire, le Pr Benbouzid a répété qu’aucune date n’a encore été fixée par le gouvernement. Il s’est montré aussi sceptique au sujet de l’option avancée par certains spécialistes, selon laquelle la rentrée pourrait se faire par wilaya, suivant l’évolution de la situation épidémique.
L’Algérie, qui a franchi, lundi dernier, le cap des 50 000 cas du nouveau coronavirus recensés depuis le début de l’épidémie dans le pays fin février, enregistre une baisse continue du nombre d’infections quotidiennes.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, 50 754 cas d’infection, dont 1707 décès, ont été recensés depuis l’enregistrement du premier cas de Covid-19 le 25 février en Algérie. Le nombre des contaminations officiellement déclarées poursuit sa décrue depuis le mois d’août, avec 175 nouveaux cas enregistrés en 24 heures, contre un record de 675 le 26 juillet.
Cette baisse a permis au gouvernement d’assouplir les mesures de confinement adoptées pour empêcher la propagation du virus, réduisant le nombre des wilayas soumises à un couvre-feu et autorisant la réouverture des crèches, bibliothèques et des musées.