Le deux poids deux mesures de la wilaya d’Alger
Les décisions des services de la DRAG de la wilaya d’Alger concernant l’autorisation des activités des partis politiques légaux suscitent des interrogations. Elles sont incompréhensibles et les justifications fournies sont sujet à caution. En effet, mercredi dernier, la DRAG de la wilaya d’Alger avait notifié au RCD le rejet de sa demande d’autorisation de tenir la réunion de son conseil national dans une salle de l’hôtel El Riadh d’Alger. Pour justifier cette décision, cette direction a mis en avant le risque sanitaire lié à la Covid-19. Dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, elle affirme que le RCD avait prévu de «réunir 250 personnes, sans compter les représentants de la presse, dans une salle de 200 places».
Cette explication aurait pu être acceptée s’il n’y avait pas une décision d’autoriser, dans le même hôtel et durant le même jour (25 septembre), la tenue d’un congrès extraordinaire du parti TAJ, fondé par l’ancien ministre, actuellement en prison, Amar Ghoul. Cette activité de TAJ doit réunir, selon le document portant autorisation de la rencontre, entre 300 et 450 personnes. Le risque sanitaire est-il donc inexistant ? Durant ces dernières semaines, les services de la wilaya d’Alger ont autorisé également une multitude de réunions des organisations proches du pouvoir qui se sont tenues dans des salles exiguës où les règles de la distanciation sociale ne sont pas respectées.