On prend les mêmes et on recommence

«Je suis vraiment étonné par la présence massive des figures qu’on a toujours vues soutenir les mandats successifs du président déchu», s’est exclamé Ahmed, un jeune universitaire, venu assister à la rencontre du conseiller du président de la République chargé du mouvement associatif. Et d’ajouter : «Je pense que pour bâtir une Algérie nouvelle telle prônée par le président de la République, il est impératif de couper tous les liens avec tous ceux qui ont, dans un passé récent, soutenu bec et ongles la pérennité de l’ancien système.»

Pour Ahmed, «les expérimentés du jeu de coulisses sont de vrais grains de sable pour la machine du renouveau algérien».

A vrai dire, la majorité des jeunes intellectuels, présents dans la salle où l’hôte de la wilaya s’exprimait sur les contours de la nouvelle Constitution et surtout sur la nouvelle feuille de route envisagée pour l’insertion des jeunes dans la gestion des affaires aussi bien à l’échelle locale qu’au niveau national, ont manifesté leur nausée devant la présence de certains ayant toujours manifesté leur allégeance indéfectible à l’ancien président. «Nous nous sommes inscrits dans cette nouvelle stratégie pour l’édification d’un Etat démocratique et de droit et nous appelons les pouvoirs publics à revoir le puzzle du mouvement associatif afin de permettre l’émergence de nouvelles vagues de compétences capables de relever les défis et apporter le plus escompté pour notre société», a renchéri Mustapha, un autre jeune universitaire en appelant à «la rupture avec tous les groupes satellitaires de l’ancien système. Bannir les pratiques qui ont ruiné le pays, c’est couper toutes les racines qui alimentaient le tronc», a insinué un autre en pointant du doigt tous ceux qui ont occupé les premiers rangs pour se manifester comme à leur accoutumée, a conclu un autre. Issac B.