Il explore les méandres de la démence dans
Convaincre une légende comme Anthony Hopkins d’être la vedette de son film n’est pas une mince affaire pour un réalisateur, surtout s’il effectue ses premiers pas dans le cinéma. Mais l’auteur français Florian Zeller était si motivé qu’il a changé le prénom et la date de naissance de son personnage pour ceux de la star. Et Anthony Hopkins a fini par accepter de jouer Le Père, adaptation cinématographique de la pièce à succès du même nom qui a valu à Florian Zeller un Molière en 2014 et une kyrielle d’autres prix à l’étranger. «J’ai vraiment écrit le scénario pour lui. C’est lui que je voulais et dont je rêvais», explique le réalisateur à l’AFP. «Jusqu’à ce que quelqu’un vienne et dise que ce n’est pas possible, ça veut dire que c’est possible.» Outre l’acteur britannique, Florian Zeller a aussi embarqué dans l’aventure une star oscarisée comme lui en la personne d’Olivia Colman, qui incarne la fille d’Anthony Hopkins dans ce drame plongeant au coeur de la démence et de ses multiples facettes. Le film, qui flirte parfois avec le thriller et le film d’horreur, emporte les spectateurs dans un voyage déconcertant à l’intérieur de l’esprit d’Anthony Hopkins, en train de sombrer. Des membres de la famille deviennent méconnaissables tandis que des étrangers apparaissent inexplicablement dans son appartement londonien, qui semble lui-même se transformer sous les yeux du personnage, et ceux du spectateur. AFP