Slow dating

On est presque en octobre, mais on n’a toujours pas de date de rentrée scolaire et universitaire, selon le Premier ministre, qui est resté vague sur la question, attendant d’attendre pour voir ce qu’il y a lieu d’attendre. Pas de date non plus pour la reprise des vols intérieurs et extérieurs, selon le ministre des Transports, pas de date pour la reprise du métro, selon le directeur du Métro, pas de date pour la reprise des transports interwilayas, selon le directeur du transport interwilayas, et pas de date pour la réouverture des dépôts de boissons, selon le directeur général de la boisson. Pas de dates ? Si, on a une date pour un match amical Algérie-Nigeria en Autriche le 9 octobre prochain, donc avec transport aérien pour l’équipe, sûrement pas par bateau, dans un pays étranger qui a autant de cas d’infection que l’Algérie, mais avec une population 4 fois inférieure. Si, il y a une autre date, celle du référendum sur la révision constitutionnelle, fixée depuis longtemps au 1er novembre. Que va-t-il se passer ? Pour les autorités qui sont censées penser, soit il y aura beaucoup de monde pour le vote, ce qui posera un problème sanitaire puisque même la réunion du conseil national du RCD a été interdite à cause du virus, soit il n’y aura personne ou peu de monde. Mais s’il n’y a pas bousculade dans les bureaux de vote contrairement aux bureaux de poste, comment légitimer cette énième Constitution ? C’est là où la stratégie intervient, s’il y a peu de monde, ce sera la faute au virus, s’il y a du monde, ce sera grâce à la confiance retrouvée, et s’il y a peu de monde mais un vote massif, ce sera pour la stabilité de l’Algérie. Mais pourquoi alors ne pas avoir attendu la fin de l’épidémie pour organiser un référendum que personne n’a demandé ? Le Président a une voiture, une maison, des enfants, un bon travail, un bon salaire, mais il n’a pas de Constitution. Après peutêtre qu’on aura une date pour savoir à quelle heure on doit attendre qu’il se passe quelque chose d’intéressant.