Des travaux qui traînent en longueur
Une cinquantaine de commerçants qui exploitaient des locaux et des étals dans le marché des «viandes» à Oued Koreiche se retrouvent sans travail depuis une année et demie. A l’origine de cette situation pénalisante, l’arrêt des travaux de réhabilitation de la structure par l’APC de Oued Koreiche. D’après les commerçants, le chantier a été lancé en temps opportun et devait durer trois mois seulement. «Cela fait exactement une année et demie que nous attendons le parachèvement des travaux, en vain», regrette un commerçant, et de préciser : «Nous devions cesser toute activité au sein du marché pour permettre à l’entreprise de mener à bien les travaux. Ces derniers se sont limités à la réfection du réseau d’égout seulement». En effet, l’entreprise chargée de la réalisation des travaux de réhabilitation a été affectée sur un autre chantier, une école se trouvant dans le périmètre de la commune en l’occurrence. «Le P/APC avait ordonné l’arrêt des travaux on ne sait d’ailleurs pour quelle raison. Il a affecté l’entreprise à un autre chantier sans consulter qui que ce soit. Depuis cette date, nous nous sommes retrouvés au chômage», déplorent nos interlocuteurs. Nous apprendrons de ces commerçants que le wali délégué de Bab El Oued avait effectué des visites d’inspection au marché. «Le wali délégué avait ordonné, lors d’une visite de travail et d’inspection, de reprendre les travaux. Cependant, rien n’a été fait et nous continuons de subir les méandres de cette situation qui nous a plongés dans le désarroi total, car nous sommes pour la plupart d’entre nous des pères de famille et avons beaucoup d’obligations à honorer», font-ils savoir.
Les marchands qui exerçaient leur activité dans cette structure commerciale se trouvant au rez-de-chaussée d’un immeuble affirment avoir pris attache avec le P/APC de Oued Koreiche à maintes reprises, mais sans résultat. «A chaque fois, le président d’APC nous promet de relancer les travaux, mais il ne tient jamais ses promesses. D’ailleurs, cette situation prête à des interprétations de la part de l’ensemble des commerçants qui s’interrogent sur les raisons réelles de ce statu quo», fulminent-ils.
La dernière fois que le collectif des commerçants avait été reçu par le P/ APC remonte, selon notre source, à six mois. «Lors de notre dernière rencontre avec le P/APC, ce dernier nous avait promis de relancer les travaux dans les plus brefs délais. Nous sommes sortis de son bureau avec un immense espoir. Sauf que cette promesse est restée sans suite, comme toutes les précédentes d’ailleurs. Nous avons interprété cela comme un manque de respect envers nous», affirment-ils.
En attendant que cette structure commerciale qui fait vivre une cinquantaine de familles reprenne ses activités, les commerçants doivent supporter les aléas du chômage. «Nous avons des familles et des enfants à nourrir. Nous ne pouvons désormais plus supporter cette attente. Nous sommes pour ainsi dire entrés dans une longue et interminable expectative qui nous plonge dans le gouffre du besoin et de la précarité», concluent-ils. K. Saci