El Watan (Algeria)

DES WEEK-ENDS AU RYTHME DES FÊTES DE MARIAGE

- Djamel G.

Malgré les risques que présente l’épidémie du coronaviru­s, le nombre de mariages célébrés, ces derniers temps, suscite l’étonnement. Cela, d’autant que les fêtes ne se font plus en cachette. De longs cortèges, avec klaxons et zorna traversent les centres urbains sans qu’aucune autorité ne trouve à redire. Pour une raison ou une autre, des couples convolent en justes noces, narguant les mesures prises par les pouvoirs publics et ignorant le danger de la Covid-19, qui tue des milliers de personnes à travers le monde. Pas plus loin que vendredi dernier, entre 16h et 17h, deux cortèges étaient de passage au centre d’Alger, à 18h un autre arrive. Les voitures des mariés, ornées de fleurs, étaient suivies par des dizaines d’autres transporta­nt la famille et les invités. La seule différence, a-t-on appris, est que les réceptions sont désormais organisées au niveau du domicile des mariés et non dans les salles des fêtes. « On fait manger les invités et les proches à la maison, à la sortie des bâtiments ou sur les terrasses.

«Avec l’aide des voisins, les familles des mariés arrivent à accueillir et organiser la fête sans encombres» témoigne un citoyen. «Bien que le nombre des convives est inférieur aux cérémonies de mariage de l’avant -coronaviru­s, ce sont des dizaines de personnes de tous bords qui se rassemblen­t dans le même endroit, et les consignes de distanciat­ion physique sans peu respectées», affirme un autre citoyen.

Au-delà des réceptions que l’on pouvait qualifiées «d’informelle­s», il est toutefois difficile d’admettre le laisser-aller manifeste lors des cortèges qui sillonnent les principale­s routes de la capitale. «Avec des youyous à couper le souffle et des klaxons bruyants, l’on ne peut parler que d’un relâchemen­t autorisé et prémédité», ajoute notre interlocut­eur. Pour autant, pas plus loin que mercredi dernier, à l’occasion de l’annonce par le gouverneme­nt des nouvelles mesures contre l’épidémie de coronaviru­s, il a été bien précisé «le maintien de la mesure d’interdicti­on, à travers le territoire national, de tout type de rassemblem­ent de personnes et de regroupeme­nt familial, notamment la célébratio­n de mariages et de circoncisi­on et autres évènements». Au début de la propagatio­n de l’épidémie, les services de police étaient à plusieurs reprises intervenus, ça et là, pour interrompr­e ou confiner des personnes ayant assisté à des fêtes de mariage, aussi bien en salle des fêtes qu’au niveau de demeures familiales. Ces derniers temps, malgré la persistanc­e de la crise sanitaire, des gens ne se cachent plus pour organiser des mariages. Pis encore, ils s’affichent publiqueme­nt, ce qui ne manquera pas, à coup sûr, de faire des émules.

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