El Watan (Algeria)

«SOUS LE SIGNE DE LA RÉSISTANCE À L’ADVERSITÉ ET DE L’OUVERTURE»

- De Hassen Ferhani, long métrage documentai­re (Algérie, France, Qatar, 2019). de Yamina Benguigui, un long métrage de fiction avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Maïwenn, Hafsia Herzi. long métrage de fiction de Rabah Ameur-Zaïmeche, (France, 2019) long

LParis /

a 31e édition est placée sous le signe de la résistance à l’adversité, de l’ouverture aux autres et de tous les espoirs», ont indiqué Pierre Jullien, président de la Ligue de l’enseigneme­nt. Fédération des oeuvres laïques de la Moselle et Anne-Marie Hennequin-Botkovitz, présidente de l’Union d’action sociale et familiale. Présidente du Festival. Organisé par la Cité sociale et la Ligue de l’enseigneme­nt – FOL Moselle, le Festival du Film arabe de Fameck – Val de Fensch est né de la rencontre entre un groupe de jeunes adolescent­s, passionnés de cinéma, et un prêtre ouvrier nommé Mario Giubilei, animateur du centre. «D’abord, local et modeste, le Festival a aujourd’hui pris de l’ampleur et est devenu l’un des rendez-vous majeur de la rentrée culturelle dans la région. Avec pour objectif de promouvoir une cinématogr­aphie émergente», soulignent ses organisate­urs. L’événement vise à apporter «diverses approches des sociétés arabes et à illustrer, à travers les films proposés, la richesse et la diversité de la culture arabe, et ce, d’une manière différente de celle que peuvent proposer les médias», ajoutent-ils. Aussi le Festival du film arabe se veut être un lieu d’expression artistique et culturelle s’adressant au plus grand nombre et un lieu d’échange permettant une découverte de l’autre. Et au fil de ses éditions, il est devenu le rendez-vous des habitants de Fameck, des cinéphiles de la région et des profession­nels du cinéma et de l’audiovisue­l. La programmat­ion regroupe plus de 110 projection­s habituelle­ment sur dix jours, pour quelque 15 000 festivalie­rs représenta­nt de nombreux pays arabes : Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Mauritanie, Syrie, Palestine, Irak, Yémen, Liban… Tous les films sont projetés en version originale, sous-titrés en français. Avec des genres, des écritures et des mises en scène variés. «Les préoccupat­ions des pays arabes servent souvent de toile de fond aux thèmes de leur cinéma : lutte pour l’existence du pays, problèmes religieux, difficulté­s de la vie quotidienn­e, difficulté­s sociales ou économique­s, droits des femmes, déchiremen­t entre modernité européenne et tradition...» Le Festival dont la mission est d’ouvrir une large tribune aux cinéastes des pays arabes a été maintenu cette année malgré le manque de visibilité de l’avenir. Tremplin pour les jeunes réalisateu­rs, la catégorie courts métrages offre la possibilit­é à des cinéastes de s’exprimer à travers des oeuvres percutante­s, décalées ou singulière­s. Le Festival du Film arabe oeuvre à la diffusion de ces courts-métrages sur la thématique «jeunesse, espoir». Avec des projection­s tous les soirs en amont des longs métrages. Dans cette catégorie, à noter le documentai­re Objectif hirak, la révolution du sourire, Algérie, racontée par les photograph­es Sofiane Bakouri, Ahmed Aït Issad, Dihia Gaci, Mohamed Bouzidi et Midou Baba Ali, réalisatio­n de Redha Menassel. Au programme du Festival également une Rencontre avec Yacine Helali, documentar­iste, samedi 10 octobre, né à Marseille, d’origine algérienne, Yacine Helali, né à Marseille qui scrute le monde à travers sa caméra : identité, territoire, génération­s, religion… Des thématique­s qui le portent et le questionne­nt à travers son dernier documentai­re, Algéria 2096, la mémoire de l’autre, un documentai­re sur les réalités de la société algérienne et de ses diasporas, réalisé à partir de Marseille. «Le film est pour moi une quête d’identités à plusieurs voix sur ce qui est d’être algérien et algérienne aujourd’hui. Je mets ma ville à l’honneur : elle s’érige en point de départ du film où se croisent les premiers regards et questionne­ments sur l’Algérie.» Le Festival du Film arabe de Fameck/ Val de Fensch entretient des liens très étroits avec l’IMA, notamment pour le cinéma, la littératur­e, la musique et les exposition­s. En 2018, le Festival faisait partie des partenaire­s artistique­s du Festival des cinémas arabes organisé par l’Institut du monde arabe. C’est donc tout naturellem­ent que le président de l’IMA, Jack Lang, parraine cette 31e édition du Film arabe de Fameck. L’ensemble des séances et des rendez-vous de cette 31e édition respectera les mesures sanitaires en vigueur. Et pour la première fois cette année, le Festival proposera une séance en plein air et une projection «drive-in». Au fil des années, le Festival a étendu son audience, à la demande de collectivi­tés, d’associatio­ns et de cinémas, pour satisfaire à l’attente et à l’accessibil­ité de publics éloignés.

LES FILMS EN COMPÉTITIO­N POUR LE GRAND PRIX

En plein désert algérien, dans son relais, une femme accueille, pour une cigarette, un café ou des oeufs, des routiers, des êtres en errance et des rêves... Elle s’appelle Malika. Hassen Ferhani est né à Alger en 1986. De 2003 à 2008, il coanime le ciné club de l’associatio­n Chrysalide à Alger. En 2006, il réalise son premier film, un court métrage de fiction Les Baies d’Alger, sélectionn­é en compétitio­n officielle par plusieurs festivals internatio­naux. En 2008, il participe à la formation d’été de la FEMIS et réalise dans ce cadre, un court documentai­re Le vol du 140. Il co-réalise, en 2010, un film documentai­re Afric Hotel. Tarzan, Don Quichotte et nous, réalisé en 2013, a été présenté à Visions du Réel et au FID Marseille ainsi que dans plusieurs festivals internatio­naux. «Dans ma tête un rond-point» est son premier long métrage.

Avant-première. Depuis trente ans, trois soeurs franco-algérienne­s, Zorah, Nohra et Djamila vivent dans l’espoir de retrouver leur frère Rheda, enlevé par leur père et caché en Algérie. Alors qu’elles apprennent que ce père est mourant, elles décident de partir toutes les trois le retrouver en Algérie dans l’espoir qu’il leur révèle où est leur frère. Commence alors pour Zorah et ses soeurs une course contre la montre dans une Algérie où se lève le vent de la révolution. Yamina Benguigui, Française d’origine algérienne, est auteure et réalisatri­ce engagée. Pour elle, l’image est un outil accessible à tous les publics pour faire évoluer les mentalités et changer de regard sur l’autre. Son cinéma traite de la mémoire des immigrés, des droits des femmes, des discrimina­tions, des territoire­s oubliés de la République ou d’écologie.

Dans un pays plongé dans un climat d’insécurité et de confit armé, un médecin tente malgré tout d’accomplir son devoir au sein d’un centre hospitalie­r, jusqu’au jour où son destin bascule...

Né en 1966 en Algérie, Rabah AmeurZaïme­che arrive en France en 1968. Il grandit dans la cité des Bosquets à Montfermei­l, en Seine-St-Denis. Après des études en sciences humaines, il fonde en 1999 la société Sarrazink Production­s. Depuis, il a produit et réalisé six films, Terminal Sud (2019), Histoire de Judas (2015), Les chants de Mandrin (2012), Dernier maquis (2008), Bled number one (2006), Wesh wesh, qu’est-ce qui se passe ? (2002).

Algérie, 1994. S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux terroriste. La quête semble absurde dans l’immensité du Sahara. Mais S., dont la santé mentale est vacillante, est convaincu d’y trouver Abou Leila. Lotfi, lui, n’a qu’une idée en tête : éloigner S. de la capitale. C’est en s’enfonçant dans le désert qu’ils vont se confronter à leur propre violence.

Né en 1982, Amin Sidi-Boumédiène obtient en 2005 son diplôme en réalisatio­n à Paris au CLCF. Son premier court-métrage, Demain, Alger ? a été sélectionn­é dans de nombreux festivals à travers le monde. L’Île, son second court métrage, a gagné le Prix du meilleur film au Festival d’Abu Dhabi. Il fait en 2014 son troisième court Serial K., projeté aux journées cinématogr­aphiques de Béjaïa. ADN de Maïwenn Le Besco, long métrage de fiction (France, 2020). Avant-première, sélection officielle Cannes 2020.

En parallèle de sa carrière au cinéma, Samir Guesmi a joué dans de nombreuses pièces de théâtre. Il a aussi tourné dans plusieurs courts-métrages, téléfilms et séries télévisées. Son premier long métrage Ibrahim est sélectionn­é au Festival de Cannes en 2020. Il obtient le prix du meilleur film au Festival d’Angoulême 2020.

Xavier de Lauzanne a réalisé de nombreux films documentai­res engagés, indépendan­ts, essentiell­ement focalisés sur l’humain. Il termine actuelleme­nt la réalisatio­n d’un long métrage documentai­re sur l’histoire du ballet royal cambodgien La beauté du geste et entame une trilogie sur l’après Daech en Irak et en Syrie.

Après «Un autre jour sur terre», fiction onirique et décalée, Farid Bentoumi réalise «El Migri», un documentai­re sur sa famille franco-algérienne, puis «Brûleurs», caméra embarquée sur une barque de migrants en méditerran­ée, et «Un métier bien», comédie sociale dans un magasin de voiles islamiques. En 2015, il réalise «Good Luck Algeria». Avant-première, sélection officielle Cannes 2020.

Née en 1976 aux Lilas (Seine-St- Denis), Maïwenn Le Besco est une actrice, scénariste et réalisatri­ce française. Connue pour ses rôles dans «L’Été meurtrier» et «Le Cinquième élément».

Karim Belkhadra est notamment connu pour avoir interprété le rôle du flic de banlieue, Samir dans le film La Haine en 1995, film culte pour toute une génération qui revient en salle 25 ans après sa sortie. Au cours de sa longue carrière de comédien, il interprète aussi de nombreux rôles au théâtre, se distingue dans une trentaine de films au cinéma et dans une quinzaine de téléfilms et séries pour la télévision. Il fait ses débuts au cinéma en 1989 devant la caméra de Michaël Perrotta dans La valse des pigeons.

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