Le MCA peut résilier le contrat de Rooney
Suspecté depuis quelque temps d’avoir falsifié l’attestation de joueur international pour pouvoir évoluer en Algérie, la direction du MC Alger vient d’avoir la confirmation que son avant-centre camerounais, Rooney Eva Wankewai, n’a jamais été international dans son pays et que ce dernier a recouru à un faux et usage de faux pour acquérir le fameux document. La confirmation vient de la Fédération camerounaise de football, qui avait été saisie il y a quelques jours par la direction du Doyen, via la Fédération algérienne de football (FAF). En fait, la direction du Mouloudia et la FAF qui ont sollicité la Fédération camerounaise pour une demande d’authentification de l’attestation de joueur international ont reçu la réponse des Camerounais, dans une missive (voir fac similé du document) signée du secrétaire général de la Fédération camerounaise, confirmant la véracité des soupçons de la direction algéroise. «Nous avons l’honneur de vous confirmer que la copie d’attestation du joueur international camerounais Rooney Eva Wankewai est un faux document et ne se retrouve pas dans notre base de données», lit-on dans un courrier signé de Didier Banlock, secrétaire général de la Fecafoot, adressé à son homologue de la FAF, Mohamed Saâd, avec copie à la direction du MCA. Un document qui fait les affaires de la direction du MCA, puisque cela fait quelques semaines qu’elle essaie de se débarrasser du joueur camerounais, recruté l’été dernier pour un contrat de 3 ans, et qui refuse depuis de résilier son bail pour insuffisance technique, exigeant, comme tout le monde le sait, une indemnisation avec le payement des deux ans de contrat qui lui restent avec le MCA. Mais avec ces nouveaux développements, la direction d’Abdennacer Almas est présentement dans son droit de résilier le contrat de Rooney sans la moindre indemnisation. Mieux encore, la direction algéroise compte même attaquer en justice le joueur camerounais et demander le remboursement des salaires perçus par le joueur depuis son engagement. C’est ce qu’a affirmé le membre du conseil d’administration de la SSPA/Le Doyen et néanmoins porte-parole du club, Tahar Belkhiri, en déclarant : «Le contrat de Rooney sera résilié ce dimanche (aujourd’hui, ndlr). Une action en justice sera intentée à son encontre pour avoir falsifié son certificat de joueur international. Nous avons désormais la preuve de la part de la Fédération camerounaise qui nous a adressé un courrier, affirmant que le certificat en question est un faux et que le joueur n’a jamais été international», explique Belkhiri et de conclure : «On ne va pas en rester là puisqu’on exigera que Rooney rembourse tous les salaires qu’il a perçus depuis son arrivée au Mouloudia l’été dernier».
LE CAMEROUNAIS ACCUSE LE MCA DE FALSIFICATION
Sitôt l’information ayant fait le tour d’Alger en fin de journée de vendredi dernier, et suite à la décision de la direction de résilier son contrat et tout en le poursuivant en justice, l’attaquant camerounais a répliqué, en accusant à son tour la direction algéroise d’avoir falsifié la fameuse missive de la Fédération camerounaise de football. Rooney affirme que le document en question est un faux, en donnant pour preuve qu’il ne porte pas le cachet de la Fédération camerounaise. Il annonce même en avoir référé à son ambassade à Alger et qu’il a décidé d’attaquer à son tour la direction du MCA en justice pour faux et usage de faux. En outre, le joueur camerounais affirme qu’il est harcelé depuis plusieurs jours par des «proches du club» pour l’intimider et le pousser à résilier son contrat avec le MCA sans aucune indemnisation. Affaire à suivre !
A la veille du renouvellement des Ligues que sont les structures de gestion du football de la base jusqu’au sommet de la hiérarchie, faut-il savoir que ces derniers jours, dans l’environnement immédiat de ces associations, il règne justement une effervescence cachant mal un air d’anarchie. Pourquoi ? Certains anciens locataires de ces structures totalisant plusieurs mandats successifs sont à la recherche parmi leur secte qui colmateraient leurs défaillances de gestion comptables et brèches avec l’engagement d’éteindre toutes les mèches. Le dernier scandale de la Ligue de Bouira qui a éclaté à l’issue de la tenue des travaux de l’AGO en provoquant vagues et remous avec la promesse que des langues vont se délier pour dénoncer et aller jusqu’au bout, a donné à réfléchir à ceux ayant laissé derrière eux plusieurs trous. Mis à part ceux qui ont été bien et même très bien servis, et si les nombreux autres membres de l’AG de certaines Ligues de football ne changeront pas d’avis, d’irréfutables dénonciations et d’accablantes révélations de ce qui s’était passé durant les saisons antérieures de viles et basses pratiques qui ont sévi, plusieurs présidents ne seront pas du tout ravis. Des cas similaires et par moments plus graves ont été commis dans d’autres ligues. Il suffit juste de bien piocher dans les dossiers de remboursement des frais de mission des membres «influents» des Ligues durant les quatre dernières années pour découvrir de grandes intrigues. Revisiter dans le détail des dossiers des formations spécialisées (entraîneurs et arbitres) et la destination réelle (bénéficiaires) de gains réalisés. L’autre question lancinante est celle relative au statut d’expert que la Fédération persiste à faire perdurer au bas de la pyramide pour des desseins obscurs et sordides. Comment est-ce possible d’imaginer qu’un président de ligue «décide» qu’un ancien arbitre de wilaya ou même régional sans références intellectuelles ni vécu sportif solide puisse être mis avant un arbitre fédéral ou international comme expert ? Désormais, c’est le monde à l’envers ! Décidément, même avec de l’âge, la malversation, la mauvaise intention, les passe-droits et le parrainage sont toujours d’usage dans les milieux marécageux et nauséabonds de l’arbitrage. Morale de l’histoire :
(Arthur
S. O.