La SEOR adopte le principe de «la consommation moyenne»
● Contrairement à la Sonelgaz qui a maintenu le cap durant le confinement dû à la pandémie en continuant à envoyer les factures et donc à effectuer les relevés sur les compteurs des abonnés, la SEOR a dû, mais on ignore si c’est généralisé, se délester de cette tâche durant cette même période.
Néanmoins, les choses semblent revenir à leur cours habituel et c’est ce qu’affirment les employés de l’agence du centre-ville, l’une des plus importantes du réseau de la société. Conséquence, pour s’acquitter de leurs dus, les abonnés devaient se présenter de leur propre initiative pour ne pas laisser s’accumuler les dettes. On est ainsi étonné de constater que les montants à payer correspondant aux trimestres concernés sont parfaitement identiques (ex-1441, 67 DA) pour les trois premiers trimestres de l’année 2020.
A un moment l’imprimante était en panne et les agents ne délivraient qu’un simple reçu. Ces jours-ci, le problème est réglé et on voit bien sur la dernière facture des quantités d’eau consommées exactement les mêmes (exemple : 47 m3) pour chacun des trimestres en question, ce qui est fortement improbable si on venait à tenir compte des relevés successifs sur les compteurs. Cette «moyenne de consommation» trimestrielle est en réalité la solution la plus équitable qui a été trouvée pour éviter les surcoûts. En effet, la tarification pratiquée (c’est aussi valable pour l’électricité et le gaz) n’est pas linéaire car dépassé un seuil de consommation (25 m3), le prix du mètre cube n’est plus le même en grimpant de 6, 30 DA à 20,48 DA et il augmente également lorsqu’on passe à un troisième palier. La même logique est appliquée pour l’assainissement (les eaux usées générées) qui est également facturé (de 2,35 le premier palier à 7,64 DA le deuxième palier).
La méthode est intéressante car elle pousse les ménages à rationnaliser leurs consommations et surtout à éviter le gaspillage de la ressource. Ceci étant dit, c’est un logiciel qui gère les factures. Il suffit d’introduire la quantité consommée pour faire apparaître, à la sortie, le prix à payer. Justement, parce que la tarification n’est pas linéaire, il est impératif de s’en tenir à la quantité consommée par trimestre. Ceci veut dire qu’on ne peut pas par exemple effectuer des relevés étalés sur 9 mois, les introduire dans le logiciel, obtenir un prix affiché en pensant qu’il correspondrait à ce qu’un abonné devrait payer durant les trois trimestres correspondant. Ce dû à payer sera forcément nettement plus important que la somme obtenue en additionnant les factures calculées trimestre par trimestre. Pour l’exemple donné plus haut, en 9 mois, la quantité consommée (ici supposée) est de 47 X 3 ce qui équivaut à 141 m3. La somme réellement payée est de 1441,67 X 3 ce qui équivaut à 4325,01 DA. Ainsi, si on s’amusait à introduire dans le logiciel la quantité de 141 m3, le prix à payer sortant sera forcément supérieur car il ne tiendra compte qu’une seule fois (au lieu de trois) du premier palier (25 m3 à 6,30 DA l’unité), une seule fois (au lieu de trois) du second (à 20, 48 DA l’unité) et tout le reste sera facturé en surcoût.
Pour maintenir le rythme, la
«moyenne de consommation» est équitable mais c’est le retour à la normale qui va déterminer la quantité exacte d’eau consommée durant toute la période des neuf mois. Pour un ménage qui maintient un rythme stable de consommation, la quantité réelle sera forcément proche de la quantité supposée. Le problème ne se pose pas. En revanche si l’écart est important, il aura été encore plus judicieux de diviser la quantité réellement consommée par trois et d’établir trois factures en différé car le montant à payer sera alors plus proche de la réalité.