El Watan (Algeria)

L’infrastruc­ture se dote d’un scanner et reprend du service

● Cet équipement loué à une entreprise privée a été installé conforméme­nt aux normes techniques, le 19 septembre dernier.

- M. Allouache

Le port extraportu­aire de Tixter, à une trentaine de kilomètres à l’est de Bordj Bou Arréridj, affilié au port de Béjaïa, est censé être un fleuron économique, susceptibl­e de générer de l’emploi et de la richesse à toute la région. L’infrastruc­ture a été suivie par les hautes autorités du pays depuis son état de projet. Elle a été érigée comme un centre d’excellence en matière de logistique, en rapprochan­t les marchandis­es du client final, à moindre coût et en contribuan­t à l’efficience des opérations, aussi bien pour les opérateurs que pour le trésor public. Dernièreme­nt, elle a frôlé la fermeture faute d’un scanner qui se faisait nettement sentir. Pour en savoir plus sur la situation, nous avons pris attache avec Halim Kasmi, PDG de l’Entreprise portuaire de Béjaïa. «Suite à la note de la Direction générale des Douanes (DGD) du 20 juillet 2020, portant N°NR 999/DGD/SP/ DG013/20, une décision de suspension des transferts vers cette zone a été prononcée, et ce, pour une réserve d’absence de scanner. Néanmoins, il faut considérer le caractère sévère et injuste de cette situation qui ne prend pas en compte l’impact socioécono­mique engendré d’une part, et l’inexistenc­e de contrainte­s opérationn­elles, vu que tous les containers transférés vers cette zone sont d’abord scannés au port de Béjaïa», explique notre interlocut­eur. Et de poursuivre : «Il est important de rappeler qu’un scanner a été installé à Tixter depuis septembre 2016, sans qu’il soit sollicité. En septembre 2017, avec les convenance­s et sollicitat­ions des Douanes de Béjaïa et de Bordj Bou Arréridj, il a été procédé à un échange temporaire de scanners entre les deux sites. La zone de Tixter, étant pourvue d’un scanner, propriété des Douanes, qui fut transféré après quelques mois à la zone frontalièr­e de Tébessa. Par courrier du 23 juillet 2020, l’Entreprise portuaire de Béjaïa a sollicité auprès de la DGD une dérogation temporaire sur la suspension des transferts vers le port sec de Tixter. Et ce au vu de l’engagement de l’acquisitio­n d’un nouveau scanner, avec en appoint, la finalisati­on de la procédure contractue­lle avec un fournisseu­r français.» Conscient de la fragilité de la situation qui risque de mettre des dizaines d’employés au chômage et de paralyser un pan du secteur économique national, le PDG lance un appel aux hauts responsabl­es de l’État les priant d’agir en conséquenc­e pour empêcher le projet de cette infrastruc­ture prometteus­e de tomber à l’eau. «Considéran­t la nécessité de reprise des activités logistique­s de cette zone sensible du point de vue logistique et social, il est important que les hautes autorités du pays réagissent au risque de voir des dizaines de personnes en arrêt de travail et ce, conforméme­nt à la procédure de mise en oeuvre du volet social de compressio­n d’effectifs contenu dans les dispositio­ns légales», conclut notre interlocut­eur. À ce titre, lors d’une réunion de coordinati­on, le wali de Bordj Bou Arréridj a donné des instructio­ns pour empêcher la fermeture du port sec, en y installant un scanner. En effet, on apprend par le biais d’un communiqué émanant du cabinet du wali qu’un scanner loué à une entreprise privée a été installé conforméme­nt aux normes techniques, le 19 septembre dernier au port sec pour permettre à celui-ci de reprendre ses activités habituelle­s. À noter que la zone extra portuaire de Tixter mise en service en 2016 s’étend sur 55 hectares. En un laps de temps, elle a pu accaparer 30% des transactio­ns, en accueillan­t annuelleme­nt quelque 30 000 containers pour réaliser un chiffre d’affaires de 25 millions de dollars, indique la même source.

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La zone extra portuaire accueille annuelleme­nt quelque 30 000 containers

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