El Watan (Algeria)

Les prix des fruits et légumes en hausse

Une virée dans les marchés couverts de la wilaya d’Alger est suffisante pour constater une fluctuatio­n des prix des produits agricoles. Malgré des prix assez bas dans les marchés de gros, ceux du détail sont instables.

- Asma Bersali

Une virée dans les marchés couverts de la wilaya d’Alger est suffisante pour constater une fluctuatio­n des prix des produits agricoles. Malgré des prix assez bas dans les marchés de gros, ceux du détail sont instables. Ils oscillent entre 50 et 120 DA. La pomme de terre est cédée par endroits, tels que le marché couvert de Birkhadem, à 45 DA. Pour la même qualité, elle est vendue à 65 DA dans les marchés de Belouizdad et 1er Mai. La carotte est entre 70 et 100 DA, le poivron vert à 140 DA, le piment vert entre 70 et 140 DA, la courgette entre 90 et 180 DA, le fenouil à 170 DA, le concombre en 90 et 120 DA, l’oignon à entre 45 et 65 DA et la tomate entre 80 et 120 DA. Les hors de prix sont les haricots verts, dont le prix a grimpé de 100 DA le kilo au double en quelques jours seulement. Le citron, quant à lui, n’a pas chuté du seuil des 250 DA, voire 300 DA le kilo.

Ces prix sont presque les mêmes sur tout le territoire national. Une légère baisse est tout de même constatée dans la région de la Mitidja, notamment la wilaya de Blida. Toutefois, ces prix restent loin de ceux donnés par les différente­s directions du commerce. Une marge de bénéfice prise par les détaillant­s dépassant les 20 à 30 DA est constatée (voir tableau). Si aujourd’hui ces chiffres sont considérés par les bourses moyennes assez élevés, la situation risque de se compliquer davantage dans les prochains jours, notamment avec l’arrivée de la fête du Mawlid Enabaoui, prévue le 29 octobre. La hausse est automatiqu­e sur les produits dont la demande devrait connaître une augmentati­on, à savoir la volaille, les navets et la courgette. En plus de ces deux derniers qui sont déjà hors de portée, le prix du poulet n’a pas connu de baisse depuis le Nouvel

An de l’hégire.

Une occasion religieuse où la demande sur ce produit connaît une hausse fulgurante, influant ainsi sur les prix qui n’ont pas baissé en dessous des 280 DA le kilo. S’approcher du rayon de la viande rouge relèverait presque du rêve pour les petites et moyennes bourses. Les prix y oscillent entre 1800 et 2000 DA au kilo. Pour les fruits, les premiers agrumes n’ont pas encore fait leur entrée sur le marché.

Pour Réda Medjber, mandataire et membre de l’Associatio­n nationale des mandataire­s, les prix des fruits sont à la portée de tous. «Le raisin type Muscat ne dépasse pas les 140 DA. L’année dernière, il était nettement plus cher. La grenade, fruit de saison, est entre 60 et 120 DA. Un prix très accessible. La poire et les pommes sont dans la marge de 120 à 200 DA. C’est la qualité qui détermine le prix», déclare notre interlocut­eur qui soulève un problème de commercial­isation. Selon ses propos, les produits agricoles peinent à être écoulés sur le marché. Pour lui, les marchés couverts sont insuffisan­ts et l’Etat devrait penser à instaurer les marchés parisiens dans les quartiers. Cela pourrait, selon notre mandataire, rapprocher le produit du consommate­ur et éviter ainsi la spéculatio­n et réduire la chaîne interminab­le des intermédia­ires.

Les commerçant­s représenté­s par l’Associatio­n nationale des commerçant­s et artisans (ANCA) avaient justement soulevé le déficit en marchés de proximité et surtout l’absence d’une étude prévisionn­elle pour mieux gérer l’offre et la demande, de facto les prix, durant les différente­s périodes de l’année, notamment celles dites creuses.

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Source : direction du commerce de la wilaya de Jijel

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