L’appel à l’aide de résidents algériens en Libye
Dans une tentative désespérée, des ressortissants algériens ont réussi à nous contacter pour lancer un véritable SOS en direction des autorités pour les autoriser à rentrer au pays par le passage frontalier de Deb Deb. «Nous sommes une cinquantaine inscrits sur la liste de la PAF en attente de rapatriement. Certains se trouvaient à Tripoli pour affaire dans le cadre de leur travail pour le compte d’entreprises algériennes (catering, sociétés pétrolières, coaching en académie du football…) engagées dans un partenariat. Ils avaient rejoint leurs lieux de travail en janvier 2020. D’autres bien avant. Malheureusement, notre retour avait coïncidé avec le confinement général et la fermeture de tous les espaces, surtout frontaliers.» Depuis, ils ont effectué des démarches auprès des autorités consulaires et l’ambassade d’Algérie à Tunis pour tenter de rallier le pays via la Tunisie. Mais, selon eux, ils n’ont reçu aucune réponse. «La dernière option qui nous restait c’est le point frontalier de Deb Deb, Illizi», nous a écrit l’un d’eux. «J’ai fait 600 km de Tripoli à Ghadamès le 3 octobre, par voiture, avec un collègue de travail. Une fois à Ghadamès, j’ai rencontré d’autres Algériens qui attendaient depuis presque un mois après s’être inscrits au poste police», raconte-t-il. Une fois les vérifications effectuées sans émettre aucune réserve, les gardes de la PAF ont faxé ladite liste aux autorités d’Alger. «Mais la décision du rapatriement tarde toujours, malgré l’amélioration de la situation sanitaire, alors que nous nous trouvons en territoire hostile», s’alarme notre interlocuteur.