Les premières doses disponibles début novembre
Le risque d’une tension dans la gestion des doses n’est pas à écarter, puisque le personnel de santé qui habituellement ne se vaccine pas contre la grippe saisonnière sera dans l’obligation de le faire cette année
à cause de la Covid-19.
La vaccination contre la grippe saisonnière qui tue chaque année des milliers de personnes est fortement recommandée cette année pour réduire un croisement d’épidémies avec la Covid-19 et éviter une saturation des services hospitaliers, d’autant que les symptômes de la Covid-19 qui sévit encore sont similaires à ceux de la grippe. Ces deux infections développent des formes sévères chez les mêmes sujets à risque. Justement, cette population accoutumées à cette vaccination s’impatiente déjà et attend de pied ferme le début de la campagne habituellement lancée dès le début du mois de novembre. Cette dernière intervient, cette année, dans un contexte particulier, à savoir la crise sanitaire causée par le coronavirus Sars Cov-2. Le retard pris pour le lancement de l’appel d’offres et l’acquisition des quantités suffisantes pour les populations à risque ciblées par les recommandations vaccinales pourrait poser un sérieux problème pour la gestion des stocks au niveau des structures sanitaires. Le nombre de doses de vaccin quadrivalent commandé ce mois d’octobre par l’Institut Pasteur auprès du laboratoire Français Sanofi Pasteur ne représente que la moitié de ce qui a été importé l’année dernière pour le trivalent. Le risque d’une tension dans la gestion des doses n’est pas à écarter puisque le personnel de santé qui habituellement ne se vaccine pas contre la grippe saisonnière sera dans l’obligation de le faire cette année à cause de la Covid-19, en plus des malades chroniques, les femmes enceintes, les personnes âgées de 65 ans et plus et les pèlerins. Rappelons qu’après un premier appel d’offres infructueux lancé en juillet dernier pour l’approvisionnement de 1 800 000 doses et une quantité maximale de 2 500 000 de doses de vaccin antigrippal trivalent (trois souches), l’Institut Pasteur d’Algérie a lancé un second appel d’offres au mois d’août portant approvisionnement de la nouvelle forme de vaccin antigrippal quadrivalent (quatre souches) saison 2020-2021 en monodose, pour une quantité minimale 1 400 000 de doses et une quantité maximale de 1 800 000 de doses. L’ouverture des plis a eu lieu le 4 septembre dernier et l’attribution du marché au laboratoire Sanofi Pasteur a eu lieu le 30 septembre et l’avis d’attribution a été publié le 1er octobre, suivi de la signature du bon de commande, au cours de cette semaine, pour une première livraison. L’expédition des vaccins devrait intervenir dans les dix jours à compter de la notification de la bonne commande, selon les termes du contrat signé entre les deux parties et précisé dans l’avis d’attribution. Sa distribution pourrait donc être possible au plus tard au début du mois de novembre. Mais l’attestation de régulation exigée par les banques algériennes pour toutes les prédomiciliations concernant les opérations d’importation et délivrée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique retardera encore cet approvisionnement alors que les premiers signes des affections respiratoires, en l’occurrence le rhume et la grippe font déjà leur apparition. La campagne de vaccination ne pourra donc pas démarrer le 15 octobre, comme cela a été annoncé par le ministère de la Santé. La direction générale de l’IPA affirme pour sa part que toutes les démarches pour approvisionner les structures hospitalières et les pharmacies d’officine en vaccin antigrippal sont finalisées. «Les vaccins seront réceptionnés dans les prochains jours», affirme-t-on.