El Watan (Algeria)

DES EXPERTS ONUSIENS DEMANDENT LA «LIBÉRATION» DE L’OPPOSANT MAURICE KAMTO

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Les experts des droits de l’homme des Nations unies ont demandé au Cameroun «de libérer le principal dirigeant de l’opposition, Maurice Kamto et les autres individus arrêtés» lors des manifestat­ions du 22 septembre, dans un communiqué, cité hier par l’AFP. Maurice Kamto affirme qu’il est «séquestré» chez lui contre son gré depuis trois semaines pour avoir appelé à «des marches pacifiques» contre le régime de Paul Biya, depuis 38 ans au pouvoir. «Le dispositif (policier) devant ma maison est toujours en place et je n’ai reçu aucune notificati­on de quoi que ce soit», a assuré hier Maurice Kamto. «L’assignatio­n à résidence de Kamto pourrait constituer une privation de liberté, en violation de ses droits à la liberté de réunion pacifique et d’associatio­n, ainsi que de la liberté et à la sécurité de sa personne», ont déclaré lundi les experts des «procédures spéciales», le plus grand corps d’experts indépendan­ts au sein du système onusien des droits de l’homme. Face à cette situation, les avocats de l’opposant ont indiqué dans un communiqué avoir saisi la justice, accusant l’Etat camerounai­s de «voies de fait administra­tives». Le procès doit s’ouvrir demain, selon eux.

Le 22 septembre, la police a violemment dispersé des centaines de manifestan­ts, notamment à Douala (sud), la capitale économique. Plus de 500 manifestan­ts ont été arrêtés dans plusieurs villes du pays, selon Maurice Kamto. D’après un collectif d’avocats constitué pour leur défense, 93 manifestan­ts ont été écroués, alors que 58 autres étaient toujours hier en garde à vue. R. I.

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