El Watan (Algeria)

Au moins 12 militaires tués dans le centre

- R. I.

Au moins 12 militaires maliens ont été tués dans une attaque dans le centre du pays, près de la frontière burkinabè, a annoncé hier l’armée malienne dans un communiqué, cité par des médias.

Cette nouvelle attaque intervient quelques jours après la libération de quatre otages, un dirigeant de l’opposition, Soumaïla Cissé, la Française Sophie Pétronin et deux Italiens, contre quelque 200 détenus réclamés par les groupes djihadiste­s. Une position militaire à Sokoura, dans le cercle de Bankass, «a fait l’objet d’une attaque terroriste» dans la nuit de lundi à hier, a précisé l’armée malienne dans son communiqué, faisant état d’un bilan provisoire de «9 morts et des blessés» dans ses rangs. Le camp «a été attaqué par des terroriste­s infiltrés», a affirmé une source militaire malienne dans le centre du pays. Un renfort dépêché sur les lieux a ensuite «été victime d’une attaque» combinant l’explosion d’un engin improvisé et une embuscade «au pont de Parou dans la même localité» hier, qui a fait «3 morts,10 blessés» et des disparus, selon le communiqué. «Côté ennemi neuf terroriste­s ont été abattus», a affirmé l’armée, ajoutant que «l’aviation militaire malienne est arrivée sur la zone du pont et a détruit deux véhicules» des assaillant­s. «Tous ces bilans sont provisoire­s», a souligné l’armée. Les attaques asymétriqu­es contre l’armée ont fait 175 morts en six mois, selon les derniers rapports trimestrie­ls de l’Organisati­on des Nations unies (ONU).

La semaine dernière, au moins cinq habitants d’un village du centre du Mali, Farabougou, dans le secteur de Niono, ont été tués par de présumés djihadiste­s assiégeant leur localité. Ces violences faisaient suite à l’enlèvement, le 6 octobre lors de la foire hebdomadai­re du village, d’une vingtaine de personnes, dont neuf étaient retenues depuis. Le centre du Mali est pris dans un tourbillon de violences depuis l’apparition, en 2015, dans cette région d’un groupe djihadiste mené par le prédicateu­r peul Amadou Koufa, qui a largement recruté au sein de sa communauté. Les affronteme­nts communauta­ires se sont alors multipliés entre les Peuls, majoritair­ement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon pratiquant essentiell­ement l’agricultur­e, qui ont créé des groupes d’autodéfens­e, en s’appuyant notamment sur les chasseurs traditionn­els dozos.

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