El Watan (Algeria)

Les Tricolores à Zagreb pour retrouver l’efficacité et la ferveur

- AFP

Peu emballante dimanche contre le Portugal (0-0), l’équipe de France défiera la Croatie devant plusieurs milliers de supporters à Zagreb, ce soir en Ligue des nations, en espérant un réveil du maître à jouer Antoine Griezmann et de son attaque. S’il n’y a pas eu «beaucoup d’étincelles» au Stade de France, il y aura en tout cas de l’ambiance au stade Maksimir de la capitale croate, où 10 000 places, sur une capacité de 35 000, sont réservées aux fervents supporters de l’équipe au damier. La confrontat­ion entre les champions du monde français et leurs adversaire­s en finale du Mondial 2018 aura d’autant plus de saveur qu’elle se rejouera avec le Ballon d’or 2018 Luka Modric qui, en séchant le rassemblem­ent de septembre, avait manqué aux siens à l’aller à Saint-Denis (victoire française 4-2). Avec le n°10 du Real Madrid, ainsi qu’une défense centrale portée par le Marseillai­s Duje Caleta-Car et l’ex-Lyonnais Dejan Lovren, les Croates ont enfin remporté leurs premiers points de la saison dimanche face à la Suède (2-1). Prendre des points, c’est justement l’objectif principal des Bleus de Didier Deschamps, quatre jours après avoir buté sur la solide défense portugaise. Même s’il parle peu de sa «première vie», le sélectionn­eur ne serait pas contre répéter la performanc­e réalisée il y a vingt ans, en tant que capitaine, dans ce même stade Maksimir (victoire 2-0 en amical le 28 mai 2000). Pour parvenir à ce résultat, il lui faudra rallumer la flamme de son attaque, éteinte contre le Portugal dans le sillage d’Antoine Griezmann, leader offensif incapable de combiner correcteme­nt avec Kylian Mbappé.

GRIEZMANN, EN MODE DIESEL

«Il y a eu deux occasions où j’aurais pu lui donner mais j’ai raté la passe ou j’ai choisi un autre joueur. Donc voilà... Il faut travailler là-dessus et essayer de s’améliorer», avait constaté de manière lucide le joueur du FC Barcelone. Deschamps aura besoin que le diesel Griezmann passe à la vitesse supérieure devant ces mêmes adversaire­s. A Zagreb, le sélectionn­eur pourrait être tenté de reconduire une partie de l’équipe qui a défié Cristiano Ronaldo, dimanche au Stade de France, même si les joueurs du Bayern Munich ont un match à jouer dès demain en club, et ceux du PSG dès vendredi. Car pour lui, ce n’est pas «l’équilibre» qui a péché, ni la qualité des joueurs alignés, mais plutôt l’animation du jeu. «On peut toujours changer, mais je ne voyais pas de joueur en difficulté», a relevé le patron des champions du monde après le match. «Changer pour changer, sincèremen­t je ne suis pas persuadé qu’on aurait fait mieux», avait-il complété.

ITALIE : JOUER À BERGAME, UN «DEVOIR» ET UN «ESPOIR»

C’est finalement à Bergame, et non à Milan, que l’Italie accueiller­a les Pays-Bas ce soir en Ligue des nations : l’occasion pour le football italien de rendre hommage à la ville durement frappée par la pandémie de coronaviru­s. «Retourner à Bergame est un devoir pour le football et un signe d’espoir pour tous les supporters», avait souligné fin septembre le président de la Fédération italienne, Gabriele Gravina, en annonçant le déplacemen­t du match. Le patron du foot italien espérait alors quelques milliers de tifosi, mais la situation sanitaire ne le permettra pas. Le plafond en Italie est fixé depuis septembre à 1000 spectateur­s dans les stades et pourrait être bientôt réduit. Ce soir, les portes resteront fermées au public. Mais ont été invités les maires des 243 communes de la province de Bergame et une délégation représenta­nt les deux hôpitaux principaux de la ville, Jean XXIII et Humanitas. Le choix du stade Atleti Azzurri d’Italia plutôt que le vénérable San Siro de Milan se veut d’abord pragmatiqu­e : éviter de faire jouer ce match à huis clos dans le plus grand stade d’Italie (75 000 places). Mais en profitant de la rénovation à peine terminée du stade bergamesqu­e, il permet de témoigner de la solidarité du foot italien avec cette «ville symbole» de la pandémie, selon la Fédération. Les Azzurri, après s’être entraînés à Gdansk lundi, au lendemain de leur nul face à la Pologne (0-0), sont arrivés en soirée à Bergame, où l’hymne italien n’a résonné à ce jour que deux fois pour la Nazionale : en 1987 pour une victoire contre Malte (5-0) et en 2006 face à la Turquie (1-1). Sur le terrain, le seul joueur de l’Atalanta présent pour cette soirée symbolique portera le maillot orange : le latéral Hans Hateboer, l’un des fers de lance de l’équipe de Gian Piero Gasperini. Son coéquipier à Bergame comme chez les Oranje, Marten de Roon, est suspendu après un deuxième carton jaune dimanche face à la Bosnie-Herzégovin­e (0-0).

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Les Bleus retournent en Croatie pour le rachat après le nul face au Portugal

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