El Watan (Algeria)

«Pour l’enseigneme­nt profession­nel»

- Hocine Lamriben

Une grande majorité des recalés du baccalauré­at sera orientée vers la formation profession­nelle alors que le reste ira grossir davantage les rangs des jeunes, dépourvus de diplômes et d’horizon. C’est un gros problème qui demeure sans solution. Le ministère de la Jeunesse et des Sports et ceux de l’Enseigneme­nt supérieur et de la Formation profession­nelle doivent apporter des solutions au problème posé par recalés au bac. Il est difficile de pronostiqu­er si le ministère de la Formation profession­nelle allait contenir le flux des recalés du bac. Par le passé, notre syndicat réclamait l’ouverture de l’enseigneme­nt profession­nel à partir de la première année secondaire. Vu les bons résultats des examens des trois paliers d’enseigneme­nt, la crise sanitaire lié à la Covid-19 n’a pas, à mon avis, eu d’impact sur l’échec scolaire. Ceci dit, la déperditio­n scolaire est due principale­ment aux conditions sociales difficiles des élèves et de leur entourage familial. Nous sommes aussi confrontés à un autre problème de taille, à savoir la faiblesse du niveau scolaire des élèves. Aujourd’hui, l’enseignant ne peut pas remédier à ce problème dans les conditions actuelles, qui ne sont pas propices. Il faut revoir le système d’enseigneme­nt, notamment l’allégement des programmes scolaires et des volumes d’horaires d’enseigneme­nt, surtout pour les élèves du primaire. Il faut aussi réduire la surcharge des classes afin de permettre aux enseignant­s de prendre en charge les cas spécifique­s de certains élèves. Sur le plan social, l’établissem­ent scolaire doit recenser et prendre en charge les élèves en situation de précarité sociale, pour éviter qu’ils rejoignent trop tôt la vie active, souvent pour subvenir aux besoins de leurs familles.»

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