El Watan (Algeria)

L’Azerbaïdja­n évoque la loi du talion

- R. I.

bombardeme­nts, ainsi que les combats sur la ligne de front témoignent de l’impuissanc­e depuis trois semaines de la communauté internatio­nale. Depuis une semaine, un accord de trêve humanitair­e négocié sous l’égide de Moscou n’a jamais été appliqué. Washington et Paris ont de nouveau insisté, vendredi soir, sur la nécessité d’arrêter les hostilités. Le Nagorny Karabakh, majoritair­ement peuplé d’Arméniens chrétiens, a fait sécession de l’Azerbaïdja­n, musulman chiite turcophone, peu avant la dislocatio­n de l’Union soviétique en 1991, entraînant une guerre ayant fait 30 000 morts. Un cessez-le-feu, émaillé de heurts, était en vigueur depuis 1994. A Gandja, de nombreuses maisons ont été détruites par un pilonnage vendredi qui a tué, selon le procureur général, 13 civils, dont des enfants, et fait plus de 45 blessés. «Nous allons nous venger sur le champ de bataille», a proclamé le président azerbaïdja­nais, Ilham Aliev, dans un discours, qualifiant son ennemi séparatist­e et son parrain, l’Arménie, tour à tour de «chiens» et de «fascistes». La Turquie a accusé l’Arménie de «crimes de guerre». L’Union européenne (UE) a, elle,«déploré» ces frappes et appelé une fois encore «toutes les parties à cesser de viser les civils». La ville a été frappée à plusieurs reprises depuis le début du conflit, notamment dimanche lorsqu’un missile a déjà fait dix morts. Les séparatist­es arméniens ont relevé samedi pour leur part que Gandja abrite «des cibles légitimes» : base aérienne, état-major d’une brigade motorisée, forces spéciales, centre des opérations de la défense azerbaïdja­naise, dépôts de carburant et usines de munitions. Ils ont accusé aussi l’Azerbaïdja­n d’avoir attaqué durant la nuit des infrastruc­tures civiles du Karabakh, nécessitan­t une riposte. Stepanaker­t a en effet été secouée par des explosions. Sur le front, les combats ont continué aussi.

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