Un 2e laboratoire et 3 citernes à oxygène prévus
Le secteur de la santé de la wilaya de Boumerdès sera renforcé par un deuxième laboratoire de dépistage de la Covid-19 pour l’EPH de Thénia et trois citernes à oxygène, dont deux pour l’EPH de Dellys et le troisième pour l’hôpital de Bordj Menaïel», a annoncé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, au cours de sa visite de «solidarité avec le personnel hospitalier», effectuée hier aux hôpitaux de Bordj Menaïel et de Thénia. Le montant global de ces opérations est de 12 mds, dégagés du budget supplémentaire de la wilaya. M. Benbouzid a estimé que «la situation sanitaire dans le pays est sous maîtrise». Selon lui, «avec un taux de 60% d’occupation des lits, la situation à Boumerdès est stationnaire». De sources médicales, nous avons appris que le nombre de lits à Bordj Menaïel tourne autour de 94, dont 65 seraient occupés. Alors qu’à Thénia, il serait question de 109 lits, dont 95 occupés. Toutefois, des citoyens ont fait cas de «refus d’hospitalisation faute de lits».
Néanmoins, le plan C, qui avait failli être mis en branle durant le pic de contaminations à la mi-novembre, prévoyait la mobilisation de 600 lits supplémentaires dans des structures privées et publiques, comme l’hôtel Le Rocher (150 lits), deux centres de vacances (300 lits) et des auberges de jeunesse. Pour l’instant, ce plan d’urgence est mis en veille au vu de «l’amélioration relative de la situation épidémiologique dans la wilaya cette dernière semaine», estime-t-on. Des hôpitaux de réserve, notamment mobiles, comme ceux de l’armée, se tiennent prêts à entrer en action en cas de nécessité. Toutefois, le ministre a écarté cette possibilité extrême, préférant parler d’un plan B qui prévoit des structures en dur en apport. Il a cité l’exemple de la Safex. Au cours de la conférence de presse, M. Benbouzid a précisé que «les chiffres avancés officiellement sur le nombre de cas positifs sont envoyés par les DSP concernant les admissions. Mais en réalité, il y a des malades atteints de la Covid-19 qui ne sont pas présentés dans les structures publiques. Ils se sont confinés sous contrôle médical privé.» La tendance penche surtout pour les tests antigéniques en cours d’importation. Le ministre a plaidé pour leur emploi dans le dépistage à grande échelle, contrairement à la PCR plus coûteuse et plus lente, même si son efficacité est plus grande. Par ailleurs, un appel a été lancé aux opérateurs économiques pour investir dans le secteur de la santé, notamment dans tout ce qui a une relation directe ou indirecte avec la lutte contre le coronavirus. A propos du vaccin, le ministre a fait cas de contacts récents avec les Russes et les Chinois. Des études en cours au niveau du comité scientifique «pourrait aboutir dans les prochaines semaines à trancher en faveur d’un vaccin», toujours selon le ministre de la Santé. Quant à la pénurie d’un anticoagulant produit dans notre pays sur le marché algérien, M. Benbouzid a fait part de la disponibilité de produits équivalents et de sa production en quantité suffisante prochainement.
Le ministre de la Santé, qui était accompagné du ministre des Postes et des Télécommunications, a annoncé «la mise à la disponibilité des structures de santé une connexion haut débit en prévision du lancement d’un nouveau produit internet, La santé à distance, dans le but de réduire les déplacements des citoyens». Dans la foulée, il a déclaré que la réalisation de deux nouvelles postes dans la daïra de Bordj Menaïel est prise en charge. La question du manque de liquidités a été éludée par le ministre, qui a parlé «d’amélioration, mais il faut développer l’utilisation des cartes monétiques pour espérer dépasser définitivement ce problème».