Le pétrole enregistre sa 4e semaine consécutive de gains
● Le secrétaire général a également souligné que cette année du 60e anniversaire de l’OPEP, l’organisation a fait preuve d’une résilience sans précédent pendant les périodes difficiles.
Les prix du pétrole ont enregistré une quatrième semaine consécutive de hausse, soutenus par l’optimisme sur les progrès du vaccin Covid-19, avant la 180e réunion de la Conférence de l’OPEP et de la 12e réunion ministérielle de l’OPEP et des nonOPEP, prévues respectivement les 30 novembre et 1er décembre, par visioconférence, en vue de décider d’une probable reconduction des réductions de quotas en vigueur, pour quelques mois. En attendant, des discussions informelles entre les membres d’un panel de l’OPEP+ auront lieu aujourd’hui, en vue de rapprocher les points de vue, et mieux préparer le terrain à la décision de report ou non d’une hausse de la production en 2021.
Alors que la plupart des analystes interrogés par Bloomberg prévoient que l’OPEP+ reportera l’augmentation prévue de trois mois, soit jusqu’au mois de mars, le récent rallye du pétrole pourrait cependant compliquer la décision, dans un contexte de tension croissante avec certains pays membres. L’Algérie, qui assure la présidence tournante de l’OPEP cette année, a déclaré selon un compte rendu de Bloomberg, que le groupe devait rester prudent car les données internes de l’organisation pointent vers le risque d’un nouvel excédent de pétrole émergé l’année prochaine si l’OPEP et ses alliés décident d’une augmentation de l’offre. «Certains membres de l’OPEP comme les Emirats arabes unis et l’Irak ont exprimé des doutes sur la politique d’approvisionnement en cours, et nous considérons cette réunion anticipée comme un moyen de les maintenir dans le giron de l’OPEP+ et de maintenir la cohésion du groupe», a déclaré Harry Tchilinguirian, chef de stratégie des marchés des matières premières chez BNP Paribas SA.
L’ARRIVÉE DU VACCIN, UN BOOSTER
La rencontre informelle de l’OPEP+ prévue aujourd’hui fait suite notamment à la 8e réunion technique de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP. Lors de la rencontre, Mohammad Sanusi Barkindo, secrétaire général de l’OPEP, a déclaré notamment que la perspective de l’arrivée des vaccins sur le marché a incité à un sentiment positif. «Pourtant, nous devons continuer à tenir notre position jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de faire baisser les taux d’infection. Nous sommes toujours au coeur de cette catastrophe», a-t-il souligné
Barkindo a également évoqué les effets dévastateurs de la pandémie sur l’économie mondiale et le marché mondial du pétrole, notant que les investissements dans le secteur pétrolier avaient considérablement diminué. «Les investissements ont chuté de 30% pour cette année, encore plus que lors de la récession de 20142016, dont l’industrie pétrolière se remettait encore lorsque la Covid-19 a frappé», a déclaré le secrétaire général, ajoutant que l’industrie pétrolière avait besoin de gros investissements pour réduire la volatilité et éviter une éventuelle crise énergétique future.
Le secrétaire général a également souligné que cette année du 60e anniversaire de l’OPEP, l’organisation a fait preuve d’une résilience sans précédent pendant les périodes difficiles, affirmant sa pertinence et sa nécessité. L’accord à venir de l’alliance OPEP+ devrait être en place tout au long de 2021 et le groupe retardera de trois mois sa réduction prévue de trois mois, ont écrit les analystes de JPMorgan Chase & Co., dont Natasha Kaneva, dans un rapport. La banque affirme que les stocks diminueront de 1,2 million de barils par jour en moyenne l’année prochaine, bien que la demande n’atteindra toujours pas des niveaux normaux avant 2022. Parallèlement à une forte demande asiatique, certains signes montrent que la consommation s’améliore également progressivement ailleurs. Le trafic dans les aéroports américains a atteint le plus haut niveau depuis mars avant les vacances de Thanksgiving. Pourtant, à court terme, il y a la menace persistante de nouvelles mesures de verrouillage en raison de la pandémie. Les raffineurs du monde entier devront maintenir des cycles bas au moins jusqu’au deuxième trimestre de l’année prochaine pour éviter une accumulation importante de stocks d’essence, car les verrouillages entraînent une mobilité réduite et une demande plus faible, selon des analyses répercutées par Bloomberg.
Dans ce contexte, le prix du Brent pour livraison en janvier a gagné 38 cents pour clôturer la semaine de cotation à 48,18 dollars le baril. Le contrat a augmenté de 7,2% cette semaine. Par ailleurs, le brut West Texas Intermediate pour livraison en janvier a clôturé à 45,53 dollars le baril.