Les candidats en campagne
La Confédération africaine de football (CAF) a hâte de fermer le mandat Ahmad Ahmad (2017-2020) pour se projeter vers l’avenir. Ces derniers jours, l’agenda de la Confédération s’est accéléré avec la clôture des dépôts de candidatures le 12 novembre 2020 pour deux scrutins importants, à savoir : l’élection du prochain président de la CAF et, dans la foulée, celle au Comex de la CAF et de la FIFA en mars prochain au Maroc. Ces deux échéances sont importantes pour le football algérien et africain. Elles engageront le football continental pour les quatre (4) années à venir.
La Fédération algérienne de football (FAF) a fait le choix de ne pas postuler pour un des deux postes en jeu au niveau de la CAF. Elle n’a pas présenté de candidature pour la succession d’Ahmad Ahmad au poste de président, libérant la voie à quatre candidats, le Mauritanien Ahmed Yahyia, l’Ivoirien Jacques Anouma, le Sénégalais
Augustin Senghor et le SudAfricain Patrice Motsepe. Elle a aussi fait l’impasse sur l’élection du second membre de la zone UNAF au Comex de la CAF.
Les deux dernières tentatives pour occuper un poste au sein de cet organe important, après celui de président de la CAF n’ont pas donné le résultat escompté. La première fois, le dossier de Bachir Ould Zemirli a été rejeté, arrivé hors délai, et la seconde fois, Amar Bahloul a échoué devant le candidat libyen.
A fin 2020, la FAF s’est projetée sur l’élection au Comex de la FIFA et a choisi le président Kheireddine Zetchi pour participer à cette élection qui aura lieu au Maroc en mars 2021. Pour rappel, l’élection au Comex de la FIFA se déroulera selon les dispositions suivantes : la CAF, à l’instar des autres Confédérations, dispose de sept (7) postes qui se répartiront ainsi : un poste reviendra de plein droit au président de la CAF qui par la même occasion deviendra vice-président de la FIFA. Les six (6) postes restants seront répartis comme suit : deux (2) pour les anglophones, deux (2) pour les francophones et les deux derniers postes pour les arabophones, les hispanophones et les lusophones.
Les trois groupes linguistiques seront regroupés dans un seul groupe. Quatre (4) candidats de ce groupe linguistique ont déposé leur dossier de candidature. A savoir, l’Algérien Kheireddine Zetchi (Algérie), Fouzi Lakjaa (Maroc), Hani Abou Rida (Egypte) et le dernier, un Equato-Guinéen.
Difficile de dire qui seront les deux heureux élus. L’Algérien et l’Equato-Guinéen sont des outsiders devant le duo Abou Rida-Lakjaa, même si en coulisses ces derniers sont donnés favoris. Ce qu’il faut savoir, c’est que tous les membres du congrès (assemblée générale) votent pour chaque groupe et choisissent selon la répartition linguistique. La liste des candidats pour les deux élections sera approuvée d’abord par l’actuel Comex de la CAF et validée par le congrès qui se tiendra en décembre prochain. Ces derniers jours, des rumeurs ont circulé au sujet d’un éventuel rejet de la candidature de l’Egyptien Hani Abou Rida au Comex de la FIFA au motif que la Fédération égyptienne n’a pas un comité directeur (bureau fédéral) élu.
Les statuts de la FIFA ne permettent pas à une association de présenter une candidature si elle est sous le coup d’une suspension. La Fédération égyptienne est en activité, le sol égyptien a abrité la finale de la Ligue des champions de la CAF vendredi soir. Son comité de gestion vient d’être reconduit officiellement par la FIFA.
La candidature de Hani Abou Rida a été déposée dans les délais et aurait été déjà validée par l’instance chargée des dossiers de candidatures. Les candidats sont en campagne.