La victoire de Biden a-telle donné un coup de frein à la normalisation des relations israélosaoudiennes ?
En Arabie Saoudite, on ne se précipite par à conclure un accord de normalisation avec l’Etat hébreu, et ce, en raison des résultats de la présidentielle américaine, a écrit hier le Wall Street Journal qui se réfère à des conseillers saoudiens et responsables états-uniens.
Selon l’édition, le Premier ministre israélien est rentré de son récent déplacement secret en Arabie Saoudite «les mains vides». Lors de cette rencontre, qui a réuni la semaine dernière le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, et le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, Israéliens et Américains espéraient obtenir l’assurance qu’un accord de normalisation était proche.
La réticence à franchir ce pas immédiatement affichée par MBS s’explique, selon les conseillers saoudiens cités par le journal, par le fait qu’il préfère ajourner la conclusion de l’accord afin de s’en servir pour cimenter les liens avec le nouveau dirigeant américain, Joe Biden.
Le journal rappelle que Biden a lui aussi soutenu les accords de normalisation des relations entre les pays arabes et Israël, toutefois, il fait montre d’une attitude plus «ferme» à l’égard de Riyad en raison de questions liées aux droits de l’homme et à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Donc, «un accord conclu sous l’égide du nouveau Président pourrait repositionner les relations entre l’administration Biden et Riyad sur des bases plus sûres», estiment plusieurs conseillers saoudiens.