Les investisseurs sollicités
Les porteurs de projets se sont engagés à contribuer financièrement pour le raccordement de leurs usines au réseau électrique.
L’aménagement de la nouvelle zone industrielle de Sidi Khaled dans la commune d’Oued El Berdi, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bouira, et son raccordement aux différents réseaux (eau, gaz, fibre optique) afin de faciliter aux investisseurs la réalisation de leurs projets piétine. S’étendant sur une superficie de 189 hectares, le site est dénué de toutes commodités et structures d’accompagnement. Les travaux de viabilisation sont à l’arrêt en raison du gel des dotations budgétaires décidé par les pouvoirs publics, a-t-on précisé à la direction de l’industrie et des mines de la wilaya de Bouira (DIM). Il faut préciser qu’un montant de 147 millions de dinars avait été alloué par les pouvoirs publics pour les travaux de viabilisation. Les investisseurs sont dans l’embarras. Parmi les contraintes auxquelles font face les détenteurs de projets dans la zone de Sidi Khaled, créée sur une décision datant de 2011, et laquelle est composée de 218 lots, on note l’absence d’un réseau électrique et des postes transformateurs. Les huit investisseurs ayant lancé leurs projets, sur un total de 40 investissements implantés dans la zone, n’arrivent toujours pas à concrétiser leurs usines vu que le site n’est pas aménagé et non raccordé aux réseaux du gaz, d’électricité et d’eau. Selon une source à la wilaya de Bouira, l’alimentation de la nouvelle zone en question en gaz et en énergie électrique nécessite une enveloppe conséquente. Son déblocage est presque quasiment impossible en cette période où le pays vit une crise financière. Réunis récemment avec le wali, en présence des responsables de l’ex-Sonelgaz, les opérateurs se sont engagés à contribuer financièrement pour le raccordement dans une première phase de leurs fabriques au réseau électrique. Cette solution palliative vise essentiellement à alimenter les chantiers en énergie électrique, et ce, à partir de l’ancienne zone industrielle. «Chaque opérateur a contribué avec une somme allant de 5 à 6 millions de dinars», a fait savoir un investisseur. Les services de la wilaya vont également contribuer en accompagnant matériellement les porteurs de projets dans le cadre de cette opération encourageante. Par ailleurs, l’opération de l’assainissement du foncier industriel existant notamment dans les zones industrielles de Sidi Khaled et les 13 zones d’activités (ZAC) est encore à la traîne. Les procédures judiciaires engagées par les autorités locales à l’encontre des «faux opérateurs» n’ayant pas encore lancé leurs projets s’éternisent. 34 hectares représentant 109 lots ont été récupérés, a révélé dernièrement le wali de Bouira au cours d’une session de l’APW.
Amar Fedjkhi