Youcef Bouzidi succède à Yamen Zelfani
L’entraîneur Youcef Bouzidi a été nommé à la tête de la direction technique de la JSK, a annoncé le club dans un communiqué diffusé sur son canal officiel samedi en début de soirée. La décision a été prise à l’issue d’une réunion d’urgence ayant regroupé, samedi en fin de journée, tous les membres de la direction de la JSK. Le technicien algérien qui a déjà drivé les Jaune et Vert durant le dernier trimestre de la saison sportive 2017/2018 succède ainsi au Franco-Tunisien Yamen Zelfani, limogé au lendemain du match nul concédé par son équipe vendredi au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou face au CA Bordj Bou Arréridj pour le compte de la 1re journée du championnat. «La direction de la JSK a le plaisir d’annoncer la nomination d’un nouvel entraîneur, en l’occurrence Youcef Bouzidi, un technicien qui connaît bien la maison pour avoir entraîné la JSK durant le dernier trimestre de la saison 2017/2018», a indiqué la direction du club dans son communiqué tout en rappelant que «Bouzidi a conduit l’équipe en finale de coupe d’Algérie et a participé grandement au maintien du club en Ligue 1, lors de cet exercice très ardu où le club était en grande difficulté tout au long de la saison». Lors de la cérémonie de son installation, en présence du président de la JSK, Chérif Mellal, le directeur sportif Kamel Abdeslam, le manager général Malek Mokbel et Nassim Abderrahmane, membre de la direction, le nouvel entraîneur en chef a déclaré : «Je suis heureux de retrouver la JSK, ma seconde famille où j’ai passé d’agréables moments avec les joueurs, la direction, dont Chérif Mellal, les entraîneurs encore en place ainsi que les supporters. Le rêve de tout entraîneur est d’exercer à la JSK. Mon souhait a été de reprendre du service avec ce club pour démontrer ce que je peux lui apporter. Les objectifs diffèrent cette année, il s’agit de réussir une bonne saison en championnat, en coupe d’Algérie et en Coupe de la CAF». Agé de 63 ans, Youcef Bouzidi, qui retrouve la JSK, a déjà entraîné d’autres formations, dont le NA Hussein Dey, le RC Kouba, le MO Béjaïa, l’ASO Chlef, l’Olympique de Médéa, l’US Bel Abbès et le RC Relizane. En février 2018, il avait pris les rênes de la barre technique de la JSK en remplacement de Nourredine Saâdi à un moment où le club finissait la saison à un rythme de quasi relégable. Sur les 9 matches qu’il a dirigés, il réalise 4 victoires, 3 défaites et 2 nuls. Il a pu également mener les Canaris du Djurdjura jusqu’à la finale de la coupe d’Algérie perdue (2-1) contre l’US Bel Abbès qu’il avait intégré fin octobre de la même année. Malgré son challenge, Youcef Bouzidi finit par jeter l’éponge le 11 mai 2018, juste après la victoire de son équipe (3-2) face à l’USM Alger, synonyme de maintien de la JS Kabylie en première division. «Je quitte la JSK la conscience tranquille», avait-il lancé après son dernier match face au MC Oran.
«RÉUSSIR UNE BONNE SAISON»
Youcef Bouzidi, qui a sauvé les Canaris du purgatoire, parviendrat-il à insuffler une nouvelle dynamique aux coéquipiers de Rezki Hamroune et pousser le club vers le haut après 12 années de vaches maigres durant lesquelles la JSK a «désappris» à gagner des titres ? Mourad Oumedjbeur, conseiller principal du sport, estime : «Ça peut capoter si la direction n’assume pas ses responsabilités vis-à-vis des joueurs concernant le paiement de leurs salaires. Bouzidi est très pointilleux sur ce point. Par contre, c’est quelqu’un qui n’a pas peur de travailler avec un effectif composé essentiellement de jeunes inconnus, qu’il lance dans le bain sans aucune appréhension de mal faire. Il sait parler et motiver ses joueurs. Il a l’avantage de connaître la maison et le championnat national.» Analysant le travail du coach partant, notre interlocuteur pense qu’on ne peut pas juger Zelfani sur la base d’un bilan, du moment que la saison passée, l’équipe n’a joué que 6 ou 7 matchs avant l’arrêt du championnat, où il n’a assuré que les entraînements. Pour cette nouvelle saison, ajoute-t-il, l’entraîneur tunisien bloqué chez lui a raté une bonne partie de la préparation, qui était assurée par l’entraîneur adjoint et le préparateur physique adjoint. «Une fois de retour avec beaucoup de retard, il a pris le train en marche avec quelques matchs amicaux, où on sentait qu’il était perdu et s’affolait à la moindre contre-performance. Résultat des courses, il n’a pas pu sortir son équipe type sur laquelle il pouvait compter. Si on ajoute son éternel problème de diplôme qui l’empêchait de coacher à partir de la main courante, on peut dire qu’il n’a été d’aucune utilité pour l’équipe», a-t-il considéré. A. T.