UN VECTEUR DE DÉSTABILISATION POTENTIEL DU SYSTÈME FINANCIER ALGÉRIEN
Cet article va d’abord clarifier certains concepts de base, notamment pour les lecteurs néophytes, présenter ensuite de façon synthétique le système financier algérien (SFA), passer en revue ses points faibles, analyser les impacts de la pandémie et mesurer les risques potentiels d’une crise bancaire. La dernière partie discutera des réformes à poursuivre pour éviter une crise systémique. LA PANDÉMIE A EXACERBÉ LES DIFFICULTÉS DU SYSTÈME FINANCIER ALGÉRIEN (SFA), DIFFICULTÉS NÉES DE LA MAUVAISE GESTION DU CHOC PÉTROLIER DE 2014
En plus de la perte de nombreuses vies humaines, la pandémie de la Covid-19 (combinée au choc pétrolier de mars 2020) a plongé l’économie algérienne, déjà fragilisée par la mauvaise gestion de la crise pétrolière de 2014, dans une récession profonde. Les effets premiers les plus visibles de cette dernière sont multiples, y compris un recul net de l’activité économique, une détérioration significative du marché du travail, la mise à l’arrêt technique de nombreuses entreprises publiques et privées dont près de la moitié ne rouvriront plus et la montée de la pauvreté.
Les effets seconds se matérialisent avec un certain lag (décalage) sous la forme d’une crise de l’endettement intérieur (née du seul recours possible de l’Etat aux concours de la Banque centrale pour financer le déficit du budget, l’appui aux entreprises et banques publiques et le fonds national des investissements) et d’une plus grande déstabilisation du SFA, souffrant déjà de plusieurs faiblesses depuis 2015. Vu l’absence d’intégration du SFA au système financier international, cette déstabilisation est le résultat direct de facteurs internes microéconomiques et macroéconomiques.
En dépit d’une recapitalisation récente, la conjugaison de ces derniers va certainement laisser certaines banques sous-capitalisées de nouveau et en cas de prolongation de la pandémie comme cela est le cas, un effet de contagion sur l’ensemble du système est à anticiper, ne serait-ce que par : (1) l’existence d’un stock de Créances douteuses et litigieuses (CDL), dont une partie est sousapprovisionnée ; et (2) une gestion médiocre des risques de la part des autorités de supervision. Tous les ingrédients sont donc réunis pour l’émergence potentielle d’une crise du SFA qui ajouterait une autre contrainte de taille à une situation macroéconomique et financière déjà compliquée, ce qui rendrait toute relance économique complexe et longue. Il est donc vital de mettre en place les défenses appropriées en relançant et intensifiant le processus de réformes entamées ces dernières années dans ce domaine pour construire des institutions budgétaires, financières et monétaires solides. Toutes ces réformes du SFA doivent être inscrites de façon cohérente dans le cadre d’un plan global à moyen terme de redressement de l’économie.
CONCEPTS DE BASE
Pour la compréhension de la note ci-dessous, clarifions les concepts suivants :
(1)- Le système financier :
Le système financier désigne l’ensemble des institutions (marchés de titres et intermédiaires financiers), des règles et des pratiques qui, au sein d’un espace donné (un pays, une région ou le monde entier), facilitant les échanges d’argent. Ces échanges se font entre ceux qui ont accumulé de l’argent en épargnant chaque année une fraction de leur revenu et ceux qui n’en ont pas suffisamment pour financer une dépense d’investissement ;
(2)- Le système bancaire : Le système bancaire moderne se compose d’une Banque centrale (banque primaire) et de banques commerciales (appelées aussi banques de second rang ou banques créatrices de monnaie). La Banque centrale a une double fonction, la première étant de veiller sur la monnaie et le crédit (politique monétaire : fixation des taux d’intérêt et refinancement des banques commerciales), et la seconde étant de veiller au bon fonctionnement du système bancaire (fonction de supervision). Les banques de second rang se subdivisent en général en banques de dépôts et banques d’affaires. Les banques disposent de deux sources de ressources : les dépôts des clients et l’émission de titres sur le marché financier ;
les créances douteuses et litigieuses. Une créance est dite «douteuse» quand l’entreprise ou la banque pense ne pas pouvoir la récupérer (en totalité ou en partie) car le client a des problèmes financiers. Une créance est dite «litigieuse» quand l’entreprise/ banque pense ne pas pouvoir la récupérer (en totalité ou en partie) car le client conteste son paiement ; et
la crise de liquidité bancaire et crise de liquidité systémique. Une crise de liquidité bancaire est l’impossibilité de faire face aux échéances de paiement immédiates. Elle peut, si les défenses nécessaires ne sont pas mises en place par les autorités monétaires, déclencher un effet de contagion affectant toutes les autres institutions financières et également les Etats. La crise devient alors systémique et a de graves conséquences économiques.
AU PLAN INTERNATIONAL, LES SYSTÈMES FINANCIERS DES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT ONT ÉTÉ FORTEMENT SECOUÉS PAR LA PANDÉMIE ET LA RÉCESSION QUI S’EN EST SUIVIE
En effet, à ce jour, les données internationales font apparaître que la pandémie a causé :
La sortie nette de plus de 50 milliards de dollars de capitaux financiers des marchés émergents et frontaliers ; soit un niveau deux fois plus élevé qu’au cours de la crise financière de 2008 ;
la baisse des envois de fonds de 100 milliards de dollars supplémentaires, soit quatre fois plus que lors de la crise précédente ; et
une chute des échanges commerciaux de 13, 32% (OMC) une chute plus rapide que celle enregistrée lors de la crise de 2008. De plus, les baisses des prix des produits de base ont oscillé dans une fourchette de 50-80% en réponse à la récession mondiale, tandis que les devises des marchés émergents et des économies en développement se sont affaiblies face au dollar d’environ 40%. Ces facteurs ont fortement secoué le système financier de nombreux pays entraînant entre autres la montée des CDL qui a varié ans une fourchette estimée de 20 et 50%. Un des traits communs à une grande partie de ces pays est la faiblesse de la supervision et l’absence de mécanismes de gestion des crises systémiques.
QU’EN EST-IL DE L’ALGÉRIE ?
Pour y répondre, examinons la structure du SFA, passons en revue les indicateurs de base, prenons note de ses faiblesses actuelles et examinons les premiers impacts de la pandémie sur le plan économique, monétaire et bancaire pour anticiper l’ampleur de la déstabilisation et les mesures à prendre en urgence et dans le moyen terme.
Le SFA est peu développé et ne répond pas au besoin d’une économie d’un pays à revenu moyen. Sa configuration reflète l’ambivalence des autorités sur le rôle clé d’un système financier. Faisons donc une distinction entre le système non bancaire (SNB) et le système bancaire (SB) dont les actifs représentent 82 et 73% du PIB, respectivement.
Pour ce qui est du SNB, il se caractérise par : (i) une petite taille avec une importante participation de l’Etat qui complique la gouvernance; (ii) une intégration limitée par rapport aux marchés financiers internationaux, une contrainte majeure limitant l’ouverture économique incontournable du pays, empêchant le développement de sources additionnelles de croissance et privant le pays d’une profondeur stratégique externe nécessaire pour appuyer tout effort de diversification des exportations ; (iii) un segment assurance en expansion avant la pandémie (avec environ une trentaine d’entreprises, dont 1/3 sont des institutions publiques détenant environ 2/3 du marché). L’assurance automobile a toujours été une activité dynamique (2/3 environ du marché des assurances) et les primes couvrant les dommages représentant 1/3) ; (iv) un marché boursier minuscule qui peine à décoller (quatre sociétés cotées) ; (v) un marché des obligations d’entreprises dominé par les titres d’Etat ; (vi) l’absence de marchés de titrisation ; et (vii) un fonds commun de placement, avec des actifs d’environ 177 millions de DA ;
Pour le SB, il se compose de :
6 banques d’Etat mais aucune ne disposant d’une position de domination;
14 banques privées qui financent principalement les grandes entreprises privées et les opérations de commerce international ;
8 sociétés de financement qui accordent des prêts d’investissement, dont cinq font du crédit-bail et représentent moins de 1% du crédit total ; et
l’absence d’un secteur de microfinance conventionnel, vu l’existence d’agences publiques qui octroient des prêts subventionnés aux microentreprises. In fine, le SB est fragmenté le long de lignes juridiques dans la mesure où les banques publiques travaillent essentiellement avec les entreprises publiques et les banques privées se limitent à accompagner leurs clients et se limitent au financement des opérations de commerce extérieur. In fine, le SB public est sous-performant du fait de l’absence de concurrence, de renflouements fréquents de la part d’un Etat dont les finances publiques sont déséquilibrées et d’une gouvernance économique sclérosée et insuffisante au niveau des banques d’Etat. En outre, soulignons l’obsolescence du secteur bancaire public sur le plan technologique et l’absence de stratégie d’expansion. Quant au secteur bancaire privé, nonobstant un certain dynamisme dans la gestion et des avancées technologiques, il est loin de participer, pour diverses raisons internes et externes, à la définition d’un nouveau modèle de financement moderne dont le pays a grandement besoin.
LES INDICATEURS SOULIGNENT LES FAIBLESSES DU SFA ET DES EFFORTS À FAIRE À L’AVENIR
POUR EN FAIRE UN INSTRUMENT DE RELANCE
Examinons les éléments dont nous disposons et qui donnent des ordres de grandeur :
Un taux de pénétration bancaire faible soit environ 1 banque pour 25 000 habitants (la moyenne au Maghreb est de 1 pour 6000-10 000) ;
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une faible inclusion financière telle que le montre le nombre de déposants bancaires estimé à environ 3 millions ;
de faibles niveaux d’intermédiation même si des progrès ont été réalisés avant les chocs sanitaire de mars 2020, notamment un crédit total représentant environ 43% du PIB à fin 2019) ;
des marges d’intérêt représentant en moyenne 2/3 du bénéfice d’exploitation, révélatrices de l’absence de concurrence ;
un niveau de crédit au secteur privé (29% du total des crédits et 24% du PIB) relativement modeste, en comparaison internationale;
une concentration des banques d’Etat qui représentent 86% des prêts à l’échelle du système, une domination n’incitant pas le secteur public à se remettre en question et progresser ;
une capitalisation boursière représente moins de 1% du PIB (un total de 47,3 millions d’actions, soit un volume de transactions modeste), signe d’un besoin de revoir la structure du financement de l’économie ; et
un marché des titres à revenu fixe en progression lente et avec des obligations d’état qui représentent 8,5% du PIB, mais sans indices de référence et investisseurs institutionnels non bancaires. Un outil de financement moderne qui est négligé. Ces indicateurs parlent d’eux mêmes sur les efforts a entreprendre pour moderniser le SFA.
AVANT LA PANDÉMIE DE MARS 2020, LE SECTEUR BANCAIRE PRÉSENTAIT DES SIGNES DE FRAGILITÉ EN RAISON DE LA MAUVAISE GESTION DU CHOC PÉTROLIER DE 2014, COMME EN TÉMOIGNENT LA MONTÉE
DES CDL, LA PRESSION SUR LA LIQUIDITÉ ET LA DÉTÉRIORATION DES INDICATEURS DE SOLIDITÉ FINANCIÈRE
Les effets du choc pétrolier de 2014 ont transité progressivement en 5 ans de la sphère économique à la sphère bancaire et financière par le biais de canaux microéconomique et macroéconomique.
Sur le plan microéconomique, la baisse du prix du baril a entraîné une baisse des recettes fiscales fait chuter la demande publique et entraîné des arrières de paiements vis-à-vis des entreprises privées, lesquelles ont eu en retour des difficultés à assurer le service de leur dette visà-vis des banques. En conséquence, entre 2014 et 2019, alors que les prêts à l’économie ont augmenté de 50%, les prêts improductifs sont passés d’environ 9 à 13% tandis que le taux de provisionnement baissait de 65,2 à 50,2% (FMI).
Sur le plan macroéconomique, la baisse des recettes d’exportation a pesé sur les avoirs extérieurs nets, réduit la masse monétaire et in fine la liquidité économique, impactant les performances du système bancaire et entraînant la détérioration de certains indicateurs de solidité financière. Face à cette situation et surtout en raison de la mauvaise gestion des risques dans les banques, les autorités ont procédé à une recapitalisation bancaire. Nonobstant cette dernière, les experts internationaux considèrent que si les ratios de solvabilité semblent élevés suite à la recapitalisation (restructurations et garanties entre autres outils, de certaines banques), le capital est surestimé dans certains cas, car les banques sont en possession de CDL inadéquatement provisionnés. Un autre élément de préoccupation est le fait que 80% des prêts des banques d’Etat sont à moyen et long termes, tandis que 60% des dépôts sont des dépôts à terme qui augmentent et diminuent avec les prix des hydrocarbures (FMI).
LA PANDÉMIE A ENTRAÎNÉ UNE RÉCESSION ÉCONOMIQUE, DÉCLENCHÉ UNE CRISE DE LIQUIDITÉS ET AGGRAVÉ LA SITUATION DES BANQUES EN 2020
Examinons les indicateurs économiques, monétaires et bancaires à fin 2020 :
les indicateurs économiques pointent, en raison de la seconde vague de la pandémie, vers une récession avec un taux de croissance en volume de 5,5% et une détérioration des finances publiques (déficit budgétaire de 15,3% du PIB) et du compte courant de la balance de paiements (déficit de 16,3% du PIB) et une baisse des réserves internationales de change (RIC) à environ 42,8 milliards de dollars ;
En reflet de la détériorations du tableaux économique ci-dessus, les agrégats monétaires devraient faire apparaître en toute logique une baisse des avoirs extérieurs nets (déclenchée par une baisse des recettes d’exportations en 2020 d’environ 12 milliards de dollars par rapport à 2019), une chute du crédit au secteur privé estimée à environ 6% (en extrapolation de la baisse enregistrée lors du premier semestre de 2020) en raison d’une baisse marquée de la demande et une hausse des crédits nets à l’Etat vu la contraction des recettes publiques. En conséquence, il est à anticiper une contraction de la masse monétaire (provisoirement estimée à environ 10%), ouvrant la voie à une économie moins liquide dont le signe avant-coureur est la crise de liquidité du système postal ; et
les indicateurs de solidité financière : touchant aux fonds propres, aux actifs et aux produits et les charges devraient être affectés au niveau de nombreuses banques. Pour ce qui est de 2021, vu l’absence d’un second plan de relance budgétaire en 2020, des intentions budgétaires pour 2021 manquant d’ambitions (reculant de nouveau l’ajustement macroéconomique incontournable), des rigidités structurelles fortement enracinées, la dépendance de secteurs économiques représentant 35% du PIB vis-à-vis d’une demande publique considérablement affaiblie, la baisse des ressources et l’absence de stratégie à moyen terme, les perspectives économiques et financières restent très défavorables. Ainsi, les principaux indicateurs macroéconomiques seront :
Un taux de croissance de -3,5% ;
une inflation qui devrait atteindre 3,5% - 4,5% ;
un déficit budgétaire de 14,1% du PIB ;
un déficit du compte courant de la balance des paiements de 16,3% du PIB ; et
des réserves internationales de change de 23,8 milliards de dollars, un seuil d’alerte d’une crise de change. Dans ce contexte, et vu les projections actuelles en faveur d’une certaine stagnation des prix du pétrole et la possibilité de défaillance de la part d’emprunteurs importants, le SFA va continuer à se fragiliser davantage.
DES MESURES ONT ÉTÉ PRISES POUR CONTRECARRER LES EFFETS DE LA PANDÉMIE SUR LA STABILITÉ DU SYSTÈME BANCAIRE SANS TOUTEFOIS ÊTRE À LA HAUTEUR DES DÉFIS BANCAIRES
(1)- les mesures comprennent :
(I)Une baisse des réserves obligatoires de 10 à 8% le 15 mars, puis de 8 à 6% le 30 avril et finalement de 6 à 3% le 14 septembre 2020) ;
une baisse du principal taux directeur de 25 points de base à 3,25% le 15 mars suivie d’une seconde baisse à partir du 30 avril de 3,25 à 3,00%;
un assouplissement dès le 6 avril des ratios de solvabilité, de liquidité et de prêts improductifs des banques, mesure prolongée le 14 octobre à fin 2020 ;
l’autorisation donnée à partir du 15 mars aux banques de prolonger le paiement de certains prêts sans avoir à les provisionner ;
la baisse des décotes sur les titres publics utilisés pour le refinancement des opérations; et
l’activation à partir du 14 septembre des opérations d’open market à 1 mois. évaluation des mesures : celles-ci sont les bienvenues mais ne sont pas à la mesure du défi bancaire pour les raisons suivantes : (i) en premier lieu, il était attendu que la chute des recettes des hydrocarbures allait entraîner de sérieux problèmes au niveau de la gestion de la liquidité, bien que ceux-ci auraient pu être atténués en maintenant un déficit structurel de liquidité pour les banques ; (ii) en second lieu, les mesures prises par la Banque d’Algérie (BA) sont les bienvenues dans la mesure où elles vont peser sur la disponibilité de liquidité excédentaire des banques (partie offre de la liquidité). En revanche, la partie demande de cette équation (qui ne relève pas de la BA) est occultée car le stimulus fiscal contenu dans la loi de finances complémentaire de 2020 (70 milliards de dinars soit 0,6% du PIB) et celui inclus dans la loi de finances initiale pour 2021 (52,3 milliards de dinars, soit 0,3% du PIB) sont trop faibles pour soutenir une demande de consommation de la part de ménages et une demande de crédit des entreprises pour investir et produire. En effet, à mesure que la crise se poursuit, les problèmes de liquidités des entreprises pourraient se transformer en problèmes de solvabilité et les problèmes de demande pourront bloquer la machine économique. En conclusion, la politique monétaire ne peut régler à elle le problème de liquidités systémique actuel vu l’étendue de la crise, l’absence de mesures correctives cohérentes et globales et les faiblesses inhérentes au SFA.
LES FAIBLESSES DU SFA ET LES RÉFORMES À METTRE EN OEUVRE
Pour ce qui est des faiblesses, les études internationales soulignent :
une gestion des risques médiocre de la part des autorités de supervision et des provisionnements inadéquats ;
un système de supervision financière manquant d’indépendance et de volonté d’agir ;
une gestion des liquidités sous-développée en dépit de règles de surveillance qui semblent adéquates ;
un système de subventions financières inefficaces et coûteuses pesant sur le système bancaire;
un système de paiement numérique obsolète qui bloque toute expansion et profitabilité ;
un cadre de gestion de crise inadéquat ; et
une gouvernance de banque défaillante. maintenant le taux du marché interbancaire dans un couloir intermédiaire cale sur le taux directeur de la BA ;
utilisant de façon intensive les instruments actuels (pensions, certificats de dépôts et billets de trésorerie) ainsi que les opérations structurelles d’open market ;
Développer un cadre de gestion de crise (garantie des dépôts bancaires élevées pour faciliter l’indemnisation et renforcer la confiance des déposants, mise en place d’un cadre spécifique pour l’assistance de liquidité d’urgence (ELA) aux banques, distinct du cadre standard de liquidité, et un régime spécial de résolution bancaire ;
restructurer les banques publiques pour les faire fonctionner sur des critères de rentabilité;
revoir la conception et le ciblage des subventions au logement et remplacer les prêts subventionnés aux PME par une allocation de crédit plus axée sur le marché ;
développer un cadre réglementaire pour la microfinance privée et réformer en profondeur les mécanismes de garantie publique des programmes de crédit ; et renforcer les paiements numériques pour renforcer la résilience des ménages pendant la pandémie et adopter une stratégie de numérisation des paiements gouvernementaux. Macroéconomiste, spécialiste des
pays en post-conflits et fragilités