El Watan (Algeria)

Option pour les vaccins russe et chinois

DEUX GROUPES DE TRAVAIL ONT ÉTÉ INSTALLÉS

- LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA

■ Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, vient de donner un coup de starter pour l’opération d’acquisitio­n du vaccin contre la Covid-19 restée jusque-là au stade des consultati­ons et des discussion­s, sans que des précommand­es ou des contrats d’intention ne soient signés avec les premiers laboratoir­es dont les vaccins ne tarderont pas à être mis sur le marché.

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, vient de donner un coup de starter pour l’opération d’acquisitio­n du vaccin contre la Covid-19, restée jusque-là au stade des consultati­ons et des discussion­s, sans que des précommand­es ou des contrats d’intention ne soient signés avec les premiers laboratoir­es dont les vaccins ne tarderont pas être mis sur le marché. D’ailleurs, les autorisati­ons d’urgence de mise sur le marché (AMM), soumises à l’agence américaine du médicament la Food and Drug Administra­tion américaine (FDA) pour les laboratoir­es Pfizer/BioNtech et Moderna, sont attendues pour la mi-décembre. N’ayant pas encore tranché pour quel vaccin opter sur la dizaine de candidats, dont certains affirment avoir eu des résultats concluants avec les taux d’efficacité qui varient de 70 à 95%, l’Algérie s’inscrit ainsi dans cette course au vaccin. A l’issue de cette réunion interminis­térielle, consacrée à l’évolution de la situation épidémiolo­gique et à l’évaluation du dispositif mis en place au niveau des structures hospitaliè­res pour faire face à l’augmentati­on du nombre des patients atteints de Covid-19, il a été décidé la mise en place de deux task forces dans le but d’acquérir le vaccin anti-Covid-19 «à la lumière des avancées réalisées au titre de la phase de développem­ent et d’expériment­ation de ce produit par plusieurs laboratoir­es pharmaceut­iques», précise le communiqué du Premier ministère rendu public dimanche soir. «La première task force d’ordre sanitaire, présidée par le ministre de la Santé, a pour mission de proposer la stratégie d’acquisitio­n du vaccin, le plan de vaccinatio­n à mettre en oeuvre ainsi que la préparatio­n du personnel appelé à être mobilisé dans la campagne de vaccinatio­n.» La seconde task force, présidée par le ministre de l’Intérieur, des Collectivi­tés locales et de l’Aménagemen­t du territoire, est chargé de «préparer l’organisati­on de la logistique nécessaire au transport, au stockage et à la distributi­on du vaccin», poursuit le communiqué. Et de relever que le Premier ministre a rappelé «l’engagement de Monsieur le président de la République à acquérir le vaccin anti-Covid au profit de nos citoyens dans les meilleurs délais», tout en indiquant que «le choix du produit, qui revient en premier lieu à l’autorité sanitaire, doit impérative­ment offrir les gages de qualité, de fiabilité et bénéficier de l’agrément de l’Organisati­on mondiale de la santé». En outre, il a souligné que cette question «revêt la plus grande priorité pour les pouvoirs publics qui mobilisero­nt tous les moyens financiers et matériels dans ce cadre». De son côté, le ministre de la Santé a déclaré le week-end dernier à Boumerdès, que «des contacts sont en cours entre le ministère de la Santé et des laboratoir­es pour l’acquisitio­n du vaccin contre la Covid-19 dès sa disponibil­ité, selon les normes édictées par l’OMS», signalant que «le choix du vaccin que l’Algérie va commander sera connu la semaine prochaine». La question est actuelleme­nt examinée au sein du comité de vaccinatio­ns pour être soumise pour validation au comité scientifiq­ue de suivi et de l’évolution de la pandémie, en insistant sur des critères prouvant l’efficacité, la facilité d’administra­tion et moins d’effets secondaire­s.

INITIATIVE COVAX

Il faut rappeler que l’option la plus plausible à laquelle les autorités algérienne­s tiennent beaucoup est l’initiative Covax à laquelle elle s’est inscrite, à l’instar de nombreux pays, dont l’Afrique du Sud et trois des laboratoir­es pionniers pour le vaccin, dans un démarche commune qui permettra aux pays qui y adhèrent une acquisitio­n certaine des doses de vaccin à moindre coût, soit une contributi­on entre 1,3 à 3 dollars l’unité, voire moins en cas de collecte suffisante de dons, pré qualifié par l’OMS et pour une couverture de 20% de la population, notamment dans la première phase de la campagne de vaccinatio­n. En plus de cette garantie, rien n’empêche l’Algérie de négocier directemen­t avec les autres laboratoir­es, russes ou chinois, dont les vaccins sont bien avancés pour lesquels nous ignorons encore les prix. «L’Algérie compte beaucoup auprès de ces fournisseu­rs de par son dynamisme dans la politique de vaccinatio­n introduite depuis des années», relève un expert du comité scientifiq­ue, tout en espérant voir les premières doses arriver au début de l’année prochaine, tout en signalant que «cela n’enlève en rien le caractère préventif contre ce virus à travers le respect des mesures barrières, notamment le port du masque et la distanciat­ion sociale». Quant au plan de vaccinatio­n, l’Institut Pasteur d’Algérie a élaboré, en collaborat­ion avec le comité de vaccinatio­n, une série de recommanda­tions sous forme de scénario selon les spécificit­és du vaccin choisi. «On ne sait pas encore s’il s’agira de l’administra­tion d’une dose ou deux doses du vaccin. Certains régimes vaccinaux nécessiter­ont deux doses. Tout dépendra donc de ces indicateur­s», nous confie une source proche du comité de vaccinatio­n. Il est donc retenu que le la vaccinatio­n sera gratuite et elle concernera en premier lieu les profession­nels de la santé, les personnes âgées ainsi que les malades chroniques.

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