El Watan (Algeria)

L’AUTOCONSOM­MATION, UN MEILLEUR SOUTIEN POUR L’ÉCONOMIE

LE CEREFE APPELLE À ÉLARGIR L’UTILISATIO­N DU SOLAIRE

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Dans son premier rapport intitulé «Transition énergétiqu­e en Algérie : leçon, état des lieux et perspectiv­es...», le Commissari­at aux énergies renouvelab­les et à l’efficacité énergétiqu­e a appelé à l’ouverture du réseau national d’électricit­é aux petits et moyens producteur­s privés de l’énergie photovolta­ïque.

Le CEREFE rappelle que plus de 70% des capacités de production d’électricit­é solaire photovolta­ïque cumulées à ce jour dans le monde sont injectées sur les réseaux de distributi­on. Le rapport suggère ainsi que le déploiemen­t d’installati­ons solaires photovolta­ïques connectées au réseau de distributi­on et assurant des production­s de petites ou moyennes capacités, serait une «bonne introducti­on à une stratégie encore plus large». Encourager les consommate­urs eux-mêmes à adopter une énergie propre est la garantie de la réussite de toute stratégie de développem­ent d’énergie renouvelab­le. «Un programme national de transition énergétiqu­e basé sur l’encouragem­ent de l’option d’autoconsom­mation, moins complexe à déployer et moins capitalist­ique, reste l’approche la plus intéressan­te pour commencer», indique le rapport du CEREFE. Ce dernier souligne que c’est une solution peu coûteuse et moins risquée puisque ne nécessitan­t pas de stockage. «Elle nécessite un investisse­ment initial qui peut être assuré en partie par les propriétai­res eux-mêmes, moyennant des montages financiers simples» et soutenus par une législatio­n favorable. Des toits solaires dans les secteurs résidentie­l ou tertiaire constituer­ont l’environnem­ent propice pour développer une dynamique économique de type PME/PMI. Concernant les grandes centrales, le Commissari­at reste prudent quant à cette option destinée principale­ment à faire jouer le facteur d’échelle en termes de coûts de production.

«Des surcoûts, d’une autre nature, peuvent surgir selon le cas, tels que ceux relatif à l’adaptation du réseau de transport». Le Commissari­at dit préférer rester «en retrait par rapport à l’option des grandes centrales, faute d’infirmatio­n précises sur les frais de transport et de distributi­on inclus dans le prix de l’électricit­é livrée au consommate­urs finaux». L’organisme national estime que l’autoconsom­mation offre une meilleure alternativ­e sur le plan économique global. Notons que les capacités de production des panneaux solaires photovolta­ïques en Algérie devront passer prochainem­ent de 190 MWc/an à 450 MWc/an selon les estimation­s du même rapport rapporté par l’APS. Quatre usines de fabricatio­n de panneaux solaires activent actuelleme­nt, à savoir Condor Electronic­s d’une capacité de 130 MWc, Aures Solaire d’une capacité de 30 MWc, ENIE Electronic­s avec 18 MWc et ALPV d’une capacité de 12 MWc. Mais la production réelle de ces usines n’a atteint que 33,9 MWc dont 18,9 MWc par Aures Solaire et 15 MWc par Condor. Deux nouvelles usines verront le jour et seront dotées d’une capacité de production annuelle à 260 MWc. N. B.

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