Des centaines de manifestants dénoncent, à Paris, le colonialisme marocain
Des centaines de manifestants se sont rassemblés samedi sur la place de la République de Paris pour dénoncer l’agression marocaine contre des civils sahraouis à Guerguerat et appeler l’ONU à agir pour obliger le Maroc à se conformer au droit international.
Les manifestants, munis de pancartes et de banderoles, ont scandé des slogans contre l’agression marocaine et exprimé leur solidarité et soutien à l’Armée de libération sahraouie à Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara occidental. Ils ont exigé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité en vue d’accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental, promis par l’ONU depuis trois décennies. Le rassemblement a été tenu suite à l’appel du Collectif des associations de la communauté sahraouie en France et la Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental, a indiqué le représentant du Front Polisario à Paris, Mohamed Sidati, dans une déclaration à l’APS, évoquant un «événement important» qui marque «l’unité et la cohésion du peuple sahraoui». La manifestation vient également en soutien aux 19 prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik dans les prisons marocaines et dont les peines ont été injustement confirmées par la Cour de cassation de Rabat.
Pris de panique, le gouvernement marocain a tenté de perturber la manifestation en appelant ses concitoyens en France à se rassembler, au même lieu, soit à la place de la République, les exhortant à «venir en famille et éduquer vos enfants sur ce fait récent de l’intervention marocaine», faisant allusion à sa dernière agression militaire à Guerguerat qui a été largement condamnée à travers le monde, déclarent des sources sahraouies à l’APS.
Pour rappel, les forces d’occupation marocaines ont violé le cessez-le-feu signé en 1991 avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU, en menant une agression militaire contre des civils sahraouis dans la région de Guerguerat le 13 novembre en cours, une région considérée par l’ONU comme étant une région désarmée, suscitant de vives condamnations internationales.