Le Front Polisario qualifie de «contradictoire» la version de Rabat
Le porte-parole du gouvernement sahraoui, le ministre de l’Information Hamada Selma Eddaf, a qualifié lundi de «contradictoires» les déclarations du chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, sur la situation à Guerguerat aux frontières de la Mauritanie, a rapporté hier l’APS, citant l’agence de presse sahraouie (SPS). Il a souligné que ces déclarations et les informations publiées par certains quotidiens montrent que «l’occupant marocain continue à minimiser son agression dans la région de Guerguerat, laquelle constitue une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu, voire la raison directe du déclenchement des affrontement armés, après 16 ans de guerre et 6 ans de négociations». Négociations «au cours desquelles le Maroc avait tout déployé pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, en vertu duquel il s’est engagé à organiser un référendum d’autodétermination».
Il a affirmé que «les allégations du chef du gouvernement marocain mettent à nu les actions et déclarations contradictoires de son pays qui joue le rôle de la victime alors qu’il est le bourreau».
«Pis encore, le Maroc ose qualifier son attaque militaire du 13 novembre dernier de non hostile», a-t-il déploré, ajoutant qu’«il ne s’agit là que de mensonges proférés par le chef d’un gouvernement qui ne fait qu’appauvrir davantage le peuple marocain en l’impliquant dans une guerre perdue d’avance qui n’engendrera que pertes, dettes, privation et ignorance». Il a soutenu que «le désengagement du Maroc des accords signés» sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU) et de l’Organisation de l’unité africaine (aujourd’hui Union africaine) «renvoie» le confit «à la case de départ». Ainsi, le gouvernement sahraoui «impute l’entière responsabilité de cette situation à l’occupant marocain, appelant les parties qui le soutiennent depuis 30 ans de l’obliger à se retirer des territoires» de la République sahraouie, seule solution à même d’instaurer la paix dans la région. R. I.