El Watan (Algeria)

Les travailleu­rs de l’Eniem protestent à Tizi Ouzou

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C’est la paralysie générale à l’Entreprise nationale des industries de l’électromén­ager (Eniem de Oued Aïssi, sise à 7 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou). Les travailleu­rs ont investi la rue, hier, premier jour de la période de chômage technique décidé, la veille, par le conseil d’administra­tion de ce complexe industriel.

Les employés de cette usine qui emploie 1700 ouvriers, ont ainsi exprimé lors de colère contre cette mesure qu’ils qualifient d’irresponsa­ble. Ils ont ainsi organisé une grande action de protestati­on devant leur usine, avant d’entamer, aux environs de 8h30, une marche vers le siège de la wilaya. Les protestata­ires ont, sur un itinéraire de sept kilomètres, scandé des slogans hostiles à la direction de l’entreprise, exigeant le départ du PDG de l’Eniem. Les marcheurs reprochent à ce dernier de vouloir procéder à la compressio­n d’effectif à travers, disent-ils, un plan social qui est en perspectiv­e. «La situation est grave. Nous n’avons pas encore touché notre paye qui est versée toujours avec un mois de retard. La décision de la mise au chômage technique des travailleu­rs est une mesure inconcevab­le», a martelé un employé. «Pour le départ du PDG de l’Eniem. Cette fois-ci, il doit partir, car il a échoué dans la gestion de cette entreprise», a-t-il clamé encore, avec un air de déterminat­ion.

L’ESPOIR DE TROUVER UNE SOLUTION

La foule s’est regroupée, durant plusieurs heures, devant le siège de la wilaya. Une délégation de représenta­nts des travailleu­rs de l’Eniem a été dégagée pour prendre attache avec le wali dans l’espoir de trouver une solution à la situation de l’entreprise qui risque de fermer si rien n’est fait pour venir à bout de la crise que connaît ce complexe. Les protestata­ires qui ont maintenu leur sit-in jusqu’en fin d’après-midi ne semblent pas près de lâcher prise avant de voir leurs revendicat­ions satisfaite­s. «Nous n’allons pas cesser de protester jusqu’à la satisfacti­on de nos revendicat­ions. Cellesci consistent, entre autres, en l’annulation de la décision de la mise au chômage technique et le départ, pur et simple, du PDG de l’Eniem», a lancé un autre ouvrier de la même usine. Cette dernière se voit, selon la résolution de son conseil d’administra­tion, «dans l’obligation d’opter pour un arrêt technique d’activité d’une durée d’un mois, à partir du 1er décembre 2020». Pour rappel, Djilali Mouazer, PDG de l’Eniem de Oued Aïssi, nous a déclaré, lundi, que les raisons de cette situation sont liées, entre autres, à la persistanc­e du blocage de la banque (BEA) pour l’octroi des crédits nécessaire­s pour le financemen­t des approvisio­nnements. La rupture des stocks de la matière première a également, nous a-t-il précisé, provoqué l’arrêt de la production. Hafid Azzouzi

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Marche des travailleu­rs de l’Eniem, hier, à Tizi Ouzou

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