«Il faut mettre fin au déni de souveraineté opposé au peuple»
Le Collectif des amis du manifeste pour la nouvelle Algérie (CAMAN) appelle à mettre «à mettre fin au déni de souveraineté opposé au peuple algérien». Evoquant la situation induite par la maladie du chef de l’Etat et l’opacité concernant son état de santé, les animateurs du CAMAN, dont les anciens députés, Ali Brahimi et Tarek Mira, estiment que «l’Etat souffre d’un véritable imbroglio juridique et institutionnel». «Les décideurs du pouvoir réel doivent renoncer à s’imposer comme source de légitimité d’une devanture civile factice. La première mesure en ce sens est de mettre à la retraite tous les dirigeants sécuritaires et militaires de plus de 64 ans. Le rajeunissement du commandement est un respect de la loi, une exigence urgente de la sécurité nationale et un gage de réussite d’un processus démocratique incontournable pour toute solution durable», expliquent-ils dans une déclaration rendu publique, hier. Le CAMAN réitère également son appel à la «libération inconditionnelle et la réhabilitation et le dédommagement des détenus politiques et d’opinion, l’abandon de toutes poursuites judiciaires à caractère politique et la levée de toutes les entraves aux droits et libertés des citoyens ainsi que l’abrogation des lois et règlements liberticides sont des mesures immédiates irrépressibles pour toute solution politique sérieuse». «Cela permettra la libre organisation des énergies citoyennes dans le cadre d’une sortie pacifique, démocratique d’un système qui ne cesse d’alimenter le malheur des Algériens», ajoutet-on. Ce faisant, le CAMAN estime également «qu’il est inutile et malvenu de chipoter sur une ou des Constitutions alibis constamment violées par leurs seuls auteurs». «Une transition démocratique indépendante du système vouée à un processus constituant, tous deux conduits par une Conférence nationale souveraine est incontournable dans ce sens. Dont acte !», notent aussi les responsables du CAMAN.