Un militaire décédé et trois terroristes éliminés à Jijel
VASTE OPÉRATION DE RATISSAGE DE L’ANP TOUJOURS EN COURS
Les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) ont éliminé trois terroristes dans une vaste opération de ratissage menée à Jijel. Une opération lors de laquelle les forces de l’ANP ont perdu un de leurs éléments. Selon un communiqué du ministère de la Défense rendu public hier, un sous-officier est décédé après avoir été touché lors d’un nouvel accrochage avec un groupe terroriste hier matin. Le militaire mort lors de cette opération est le sergent-chef Lelmaya Sifeddine. Le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP, a adressé «ses sincères condoléances à la famille et aux proches du martyr, tout en réitérant la détermination et la résolution des forces de l’ANP à persévérer dans la lutte contre les terroristes jusqu’à leur totale élimination, afin de préserver la sécurité et la stabilité à travers tout le territoire du pays». Cette opération de ratissage, qui est toujours en cours, a ciblé la localité de Oued Bouayache, près de la commune d’El Ancer. C’est une zone aux reliefs accidentés utilisés par ce qui reste des groupes terroristes ayant infesté toute la région durant les années 1990. Selon un autre communiqué du MDN, cette opération a permis la neutralisation de trois terroristes et la récupération de trois pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, de cinq chargeurs garnis, d’une grenade et d’une grande quantité de munitions. Ces terroristes étaient loin d’être en manque de matériel, puisqu’ils possédaient des panneaux photovoltaïques pour leurs besoins en énergie, douze sac-à-dos, sept appareils de communication, des effets vestimentaires, des médicaments et bien d’autres objets. Les trois terroristes abattus ont été identifiés. Le premier est Leslous Madani, dit «Cheikh
Assem Abou Hayane», qui avait rallié les groupes terroristes en 1994 et qui était en charge de la région Est et responsable du Conseil de la Charia de ce groupe terroriste. Le deuxième terroriste identifié est Herida Abdelmadjid, surnommé «Abou Moussa El Hassan», qui avait rallié les groupes terroristes en 1995. Le troisième terroriste éliminé est Khelifi Mohamed, dit «Abdelhak Zemmouri», qui avait rallié les groupes terroristes en 2001. Ce n’est pas le premier ratissage des forces de l’ANP dans cette wilaya qui a été martyrisée par le terrorisme islamiste durant les années 1990. Dès le début de l’année 2020, les détachements de l’ANP se sont mobilisés pour nettoyer cette région des restes des groupes terroristes. Le 10 janvier, l’ANP a abattu, lors d’une embuscade, deux terroristes bien connus. Il s’agit de Ouga Mahieddine, dénommé «Abou Oubaida» qui a rallié les groupes terroristes en 1993 et Laaouar Chawki, dénommé «Ibrahim Abou Mouslim» qui a rejoint les groupes terroristes en 1995. Aussi, le 21 septembre de la même année, un autre terroriste a été éliminé dans une autre opération de ratissage menée à Amsif, dans la commune de Taxenna, au centre-est de Jijel. Outre ces opérations d’envergure, des éléments de l’ANP sont installés en permanence dans ces zones à risque terroriste. Pour le MDN, l’opération de ratissage, qui se poursuit toujours à Jijel, «vient renforcer la dynamique de résultats positifs réalisés par les unités de l’ANP, et dénote de leurs permanentes veille et disponibilité, à travers le pays, pour faire face à toute tentative visant à porter atteinte à sa sécurité et sa stabilité». Il faut souligner que les forces de l’ANP redoublent de vigilance depuis la remise en liberté en octobre dernier par la France de plusieurs terrorises détenus au Mali en contrepartie de la libération de trois de ses ressortissants pris en otages par un groupe terroriste. D’ailleurs, le MDN a annoncé, le 30 octobre, l’arrestation de l’un de ces terroristes libérés dans la wilaya de Tlemcen. «Les services de sécurité relevant du ministère de la Défense nationale ont appréhendé, hier 27 octobre à Tlemcen, le terroriste dénommé Mustapha Derrar. Cette opération a été menée suite à une surveillance permanente dudit criminel depuis son entrée via les frontières nationales jusqu’à la collecte des renseignements relatifs à ses mouvements suspects», a-t-il annoncé dans un communiqué. Il faut rappeler que l’armée algérienne refuse toute forme de négociation avec les groupes terroristes et encore moins leur verser une rançon ou échanger des prisonniers contre des otages. M. A. O