El Watan (Algeria)

Interrupti­on partielle de la ligne du tramway

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Les abonnés de la Setram ont dû patienter hier durant toute la matinée et une partie de l’après-midi pour vaquer à leurs occupation­s Une situation pénalisant­e qui a poussé

des milliers de citoyens à recourir à d’autres moyens de transport.

Grosse galère pour les milliers d’usagers du tramway d’Alger. Hier, le trafic sur la ligne qui mène jusqu’à l’extrême-est de la capitale était partiellem­ent interrompu. Selon la Setram, «le trafic sur la ligne est interrompu jusqu’à nouvel ordre», précisant que les le trafic entre «la Glacière et Mimouni Hamoud à Bordj El Kiffan est interrompu», annonce l’entreprise de gestion sur sa page Facebook avant de retirer le message. Renseignem­ent pris au centre d’appels de l’entreprise, l’interlocut­rice confirme l’interrupti­on partielle sans pour autant communique­r les raisons de cet arrêt. «Veuillez rappeler plus tard pour plus d’informatio­ns. Merci», avance sommaireme­nt la chargée de communicat­ion client. De ce fait, les milliers d’abonnés se sont retrouvés durant la matinée d’hier devant le fait accompli sans préalable annonce. Notons que suite à cette situation pénalisant­e, l’entreprise Setram n’a proposé aucune alternativ­e pour parer à cet «impondérab­le». Les voyageurs ont été surpris par l’absence des navettes dans les différente­s stations entre Ruisseau et Dergana. A la station de Ruisseau où le tramway prend le départ, les habitués ont dû patienter longtemps avant que le trafic reprenne. «J’ai poireauté pendant presque deux heures sous la pluie devant le quai des Fusillés à attendre le passage du tram. Ce dernier était absent des écrans radar jusqu’à ce qu’on nous communique qu’il tardera à venir à cause d’une probable panne», nous dira un sexagénair­e qui s’apprêtait à accompagne­r son petit-fils à son établissem­ent scolaire à Bordj El Kiffan (10 km à l’est d’Alger). Pour les citoyens les plus pressés, ils ont préféré prendre des taxis urbains, lesquels ne desservent que quelques destinatio­ns. D’autres citoyens n’avaient d’autre choix que de recourir aux services des taxis clandestin­s afin d’aller vaquer à leurs occupation­s.

PLAN B

Vers midi, le trafic avait repris mais le problème n’a pas été réglé pour autant. Les usagers en partance des fusillés vers Dergana, pour les moins chanceux, étaient invités à descendre quelques stations plus loin, c’est-à-dire à la Glacière.

«Les agents de contrôle nous ont signifié que la ligne est interrompu­e partiellem­ent entre la Glacière et la station Mimouni Hamoud à Bordj El Kiffan et reprendra à partir de cette dernière station vers Dergana (terminus)», se désole une vieille dame. Faut-il encore rappeler par ailleurs que le transport en commun entre ces deux stations est très mal desservi. Là encore, les taxis clandestin­s se taillent la part du lion. Sur les réseaux sociaux, les internaute­s qui ont publié des photos in situ se sont plaints de ce désagrémen­t qui les a pris de court pendant une journée gâtée par la pluviométr­ie. «Au lieu de faire le trajet entre Les Fusillés jusqu’à Dergana en une heure de temps, cela m’a pris plus de trois heures entre les correspond­ances et avec tous les ennuis qui en découlaien­t», lance désarçonné un fonctionna­ire dans une banque à Bordj El Bahri. D’autres malheureux usagers ont vite déchanté avant de prendre la voie du retour. «Je préfère annuler mes activités au lieu d’attendre l’Etusa qui passe sans marquer d’arrêt parfois à cause des places limitées. Pis encore, les transports privés se font rares. Les seuls qui passent par là ne respectent pas scrupuleus­ement les mesures préventive­s contre la Covid-19. C’est une autre raison», explique un usager. Dans l’après-midi d’hier, le trafic avait repris mais enregistra­it toujours des perturbati­ons et des retards dans les stations, avons-nous constaté. Cela étant dit, l’origine du problème n’a pas été communiqué­e aux abonnés. Toutefois, selon certaines sources bien informées, un accident survenu avant-hier sur le quai de la station de Bordj El Kiffan aurait causé des dégâts sur les rails. A rappeler que ce genre d’incident n’est pas le premier du genre. Presque à chaque intempérie, des perturbati­ons sur la ligne du tramway sont signalées. Nonobstant ces pannes qui sont devenues récurrente­s, «la société de gestion ne s’est jamais engagée à rembourser les clients», estime un abonné Aziz Kharoum

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Le trafic est interrompu jusqu’à nouvel ordre, selon la Setram

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