El Watan (Algeria)

20 000 mercenaire­s et des forces étrangères activent encore en Libye

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«Il y a aujourd’hui 10 bases militaires dans votre pays (...), totalement ou partiellem­ent occupées par des forces étrangères.» C’est ce qu’a déclaré la représenta­nte spéciale des Nations unies par intérim, Stephanie Williams, à l’adresse des participan­ts au Forum politique libyen, qui vise sous l’égide des Nations unies à sortir la Libye d’une grave crise politique qui perdure,citée par des médias. Ce nouveau round du Forum politique libyen, qui se déroule en format virtuel, intervient après une première session mi-novembre à Tunis qui a permis de trouver un accord sur des élections «nationales» le 24 décembre 2021, mais pas sur les noms des futurs dirigeants de la transition. La question divise la classe politique libyenne. «Il y a maintenant 20 000 forces étrangères et/ou mercenaire­s dans votre pays. C’est une violation choquante de la souveraine­té libyenne. Vous pouvez croire que ces étrangers sont vos invités, mais ils occupent maintenant votre maison», a alerté l’émissaire de l’Organisati­on des Nations unies (ONU). Ce qui constitue une «violation flagrante de l’embargo sur les armes», a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : «Ils déversent des armes dans votre pays, un pays qui n’a pas besoin davantage d’armes. Ils ne sont pas en Libye pour vos intérêts, mais pour les leurs.»

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi en 2011. Deux autorités s’y disputent le pouvoir, sur fond d’implicatio­ns étrangères : le Gouverneme­nt d’union nationale (GNA) à

Tripoli, reconnu par l’ONU et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est. Après l’échec de l’offensive lancée par ce dernier en avril 2019 pour s’emparer de Tripoli, les deux camps ont conclu un cessez-le-feu permanent en octobre, qui prévoit le départ des mercenaire­s étrangers et le démantèlem­ent des milices dans un délai de 90 jours.

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