Les Jeux risquent d’être délocalisés
Désignée pour la 2e fois pour organiser les Jeux méditerranéens après ceux d’Alger 1975, l’édition d’Oran 2022 risque d’être délocalisée. C’est ce qui ressort de la réunion tenue il y a quelques jours au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), présidée par le DG des sports du MJS, Mohamed Djeraoui, en présence du directeur des infrastructures au MJS, du DG du COJM, président de la commission sportive du COJM, du DEP de la wilaya d’Oran, le DJS d’Oran, du DGEP du ministère de l’Habitat, ainsi que l’entreprise chinoise.
Les présents ont unanimement jugé que la situation des JM 2022 est désastreuse par rapport au retard flagrant dans l’achèvement des travaux causé par une l’entreprise chinoise, chargée de la réalisation du nouveau complexe sportif de la wilaya d’Oran. D’après nos informations, la société chinoise a été rappelée à l’ordre en vue de respecter les délais qui ont été fixés. Les Chinois ont motivé leur retard par le manque de leur personnel qui est bloqué en Chine. Un argument qui n’a pas convaincu les pouvoirs publics, lesquels ont tenté de rapatrier le personnel chinois. Selon nos sources, la boîte chinoise, qui a dépassé les délais de réalisation des travaux (30 décembre 2020), a enfoncé le clou en annonçant que la réception du nouveau stade d’Oran est reportée au mois de mars 2021, mais sans l’installation de l’électricité ni la pose de la piste d’athlétisme qui fait débat. C’est ce qu’on appelle le bouquet final. Ainsi, vu cet état de fait, il n’est pas écarté de voir la délocalisation des JM d’Oran vers un autre pays, comme cela s’est produit en 2013 où les JM de Larissa (Grèce) ont été délocalisés à Mersin, en
Turquie, pour les mêmes problèmes. Malheureusement, ce ne sont pas uniquement les JM d’Oran qui sont menacés puisque même les Championnats d’Afrique d’athlétisme, prévus dans 7 mois à Oran risquent d’être annulés.
Car le rendez-vous continental d’athlétisme, prévu préalablement à Alger, aura lieu au nouveau stade olympique d’Oran. Face à ces lenteurs et cette cacophonie qui ont été mal perçus par le CIJM, le MJS a décidé d’organiser dans les prochains jours à Oran une réunion d’urgence regroupant tous les principaux acteurs. Il faut le dire haut et fort, c’est devenu une tradition algérienne lorsqu’il s’agit des projets de construction coûteux dont les délais n’ont jamais été respectés. A commencer par les stades de Tizi Ouzou, Baraki et Douéra, pour ne citer que ceux-là. Chafik Boukabes