LES DIRECTEURS DES LYCÉES CRIENT À LA MARGINALISATION
Les directeurs des lycées de la wilaya de Biskra ont protesté récemment, devant le siège de la direction de l’éducation pour exprimer un certain nombre de griefs à l’encontre de leur tutelle
laquelle prendrait «des décisions arbitraires, unilatérales et illégales rendant nos conditions de
travail de plus en plus difficiles», ont-ils déploré. Agissant sous le couvert du Conseil national autonome des directeurs des lycées (CNADL), les protestataires ont brandi des pancartes portant des slogans de solidarité avec un de leurs collègues mis en demeure pour une absence prolongée après avoir été contaminé par la Covid-19 et des revendications professionnelles liées à la gestion des établissements du secondaire. Apparemment, ces proviseurs des 59 lycées de la wilaya souffrent aussi d’un sentiment de marginalisation et de mépris qu’ils ressentent de la part du directeur de l’éducation.
Dans un communiqué transmis à la presse, ils expliquent la cause de ce sit-in, la genèse de leur ressentiment et malaise et demandent à être associés en tant que partenaires à toutes les prises de décisions relatives à la gestion des lycées. «Depuis la rentrée scolaire, nous sommes soumis à une charge de travail titanesque pour assurer le bon fonctionnement des lycées. Nous traversons une période sensible où nous faisons tout pour protéger les lycéens, les enseignants et les administratifs de la maladie. Nous ne demandons pas de gratifications mais juste l’application stricte de la réglementation en vigueur. En vain, nous avons sollicité une entretenue avec le directeur de l’éducation. L’affaire de notre collègue du lycée de Meziraâ qui a été remplacé illégalement par un enseignant du moyen est la goutte qui a fait déborder le vase. Les directeurs des lycées subissent une accumulation de dépassements et d’irrégularités administratifs intolérables. Voila ce qui a conduit à l’organisation de ce sit-in de protestation», a souligné Ahmed Achour, coordinateur du CNADL de Biskra.
Pour notre part, nous avons tenté de joindre le directeur de l’éducation pour avoir sa version, mais en vain.