El Watan (Algeria)

«Esseha.com» inaccessib­le depuis samedi

DE PLUS EN PLUS DE SITES BLOQUÉS EN ALGÉRIE

- Abdelghani Aïchoun

Un autre site internet vient s’ajouter à la liste de ceux qui sont «censurés» en Algérie. «Esseha. com», spécialisé dans l’informatio­n liée au secteur de la santé, a annoncé, samedi soir, qu’il était «inaccessib­le en Algérie, dans ses deux versions, arabe et français, depuis la mi-journée de ce samedi 5 décembre». Hier, en début d’après-midi, le site était toujours bloqué, que ce soit via les réseaux mobiles ou le fixe. «Notre journal, dédié exclusivem­ent à l’informatio­n liée au secteur de la santé et au monde médical a toujours mis la santé comme priorité et la vérificati­on vigoureuse de ses informatio­ns, avant publicatio­n, comme ligne de conduite», a indiqué l’équipe rédactionn­elle de «Esseha.com» dans un communiqué, avant d’ajouter : «Avec peu de moyens et beaucoup de volonté, nous avons fait de notre mieux pour sensibilis­er nos concitoyen­s sur la nécessité d’observer les mesures sanitaires pour passer au mieux le cap de la pandémie mondiale, informer autant que possible sur les développem­ents de la situation sanitaire dans le pays et dans le monde, apporter via des lives avec des autorités savantes les réponses autorisées aux multiples questions que se posent les malades, leurs familles et le commun des lecteurs». «Avec ce blocage incompréhe­nsible et inattendu, on est en droit de se demander qui on en veut à esseha.com et qui veut priver nos lecteurs et lectrices d’informatio­ns médicales sourcées ?» s’interroge-t-on dans le même communiqué avant de préciser que le site reste accessible via VPN. Il faut noter que le «blocage» de ce site intervient deux jours après une polémique relative à la «censure» de plusieurs autres sites, le mercredi 2 décembre plus précisémen­t, à savoir «Twala.info», «Tariqnews» et «casbahtrib­une». Ce dernier, pour rappel, était géré par le journalist­e Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison ferme. Ces sites s’ajoutent donc à ceux qui étaient déjà «bloqués» depuis un moment tels que Maghreb Emergent et Radio M, Interligne­s ou Tout sur l’Algérie (TSA), pour ne citer que ceux-là. Certains sont devenus accessible­s dès le lendemain, 3 décembre, pour d’autres, par contre, il faut toujours passer par un VPN. A noter, en dernier lieu, que les autorités n’ont jamais reconnu avoir bloqué un quelconque site.

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